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Vie de La Brochure
20 juin 2025

LGV : les salades des grands élus

Des élus réagissent à la note de Bercy toujours avec les mêmes salades.

Observons : les uns parlent de LGV et d’autres qui sont à la page de LNSO (combien de millions par ce changement de logos ?).

Les travaux ont débuté ? Faux ce sont les travaux pour les Aménagements ferroviaires à Bordeaux comme à Toulouse. Certes en lien avec le projet de LGV mais les autorités ont décidé de séparer les deux éléments. Les Aménagements peuvent servir le train du quotidien sans la construction de la LGV.

Des nouveaux financements ? Pourquoi puisque le schéma de départ est fixé ? Car l’Europe ne donnera pas le 20% décidé à Paris ! Delga répète depuis longtemps ses trois nouveaux financements qui sont des vœux pieux : «une part des bénéfices des autoroutes, une taxe sur les poids lourds en transit international et les quotas carbone européens.»

« La mobilisation s’amplifie de jour en jour » ? Elle n’a jamais eu lieu sauf dans des sondages truqués ! Qui a vu une manif POUR la LGV ?

«LGV crée de la richesse, pour les citoyens, les entreprises et l’État. » Un miracle sans doute !

Mais pourquoi la décision de Rocard de 1991, après la mise en circulation de la LGV Paris-Tours a mis 25 ans pour arriver à Bordeaux ? Car Rocard pouvait promettre même sans le premier franc en caisse !

« des déplacements décarbonés ? mais le TGV arrive à Toulouse depuis 1990 et avec la LGV rien de plus ne sera décarboné sauf que le chantier n’est pas du genre à décarboner ! Sans compter toutes les atteintes à la vie sociale, agricole, animale etc.

La Dépêche est-elle prête à donner le même espace aux opposants à la LGV ? Je propose à notre Pravda de publier mes commentaires. J-P Damaggio

La Dépêche 20 juin

Après la fuite d’une note interne de Bercy évoquant un désengagement financier de l’État, les élus du sud-ouest montent au créneau. De Carole Delga à Jean-Luc Moudenc, tous dénoncent une menace grave sur la LGV Bordeaux-Toulouse, pourtant engagée depuis 2024. La colère gronde dans le Sud-Ouest, et elle pourrait bien éclater jusqu’à Paris. La révélation par l’Humanité d’une note interne du ministère de l’Économie, évoquant une possible remise en cause de la participation de l’État au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, a provoqué une onde de choc chez les élus régionaux. Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, ou encore Sébastien Vincini, président du conseil départemental de la Haute-Garonne, dénoncent unanimement un "reniement grave" de l’État.

Carole Delga, présidente de la région Occitanie :

"Cette hypothèse de réexamen est un non-sens. Il existe aujourd’hui de nouvelles sources de financement pour le ferroviaire ! J’ai lancé la semaine dernière une mobilisation nationale autour de trois nouveaux financements : une part des bénéfices des autoroutes, une taxe sur les poids lourds en transit international et les quotas carbone européens. La France peut et doit investir sans aggraver sa dette. Il y a des solutions, encore faut-il le vouloir. Mais nous sommes très nombreux à le vouloir et la mobilisation s’amplifie de jour en jour.

La LGV Toulouse – Bordeaux – Dax est un projet stratégique pour la France et pour l’Europe, attendu par des millions de citoyens. 60 % des Français vivant à plus de 4 heures de Paris sont en Occitanie. Elle est indispensable à l’attractivité et au désenclavement du grand Sud-Ouest.

Tout est prêt : les premiers travaux sont déjà lancés au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux, 2,5 milliards d’euros ont déjà été engagés, les études avancées, les collectivités sont unies. Et l’on voudrait tout remettre en cause dans une pure logique comptable, alors que la LGV crée de la richesse, pour les citoyens, les entreprises et l’État. Il faut avoir une vision au-delà de 2026 pour la France. Elle a besoin de grandes infrastructures de transport. La transition écologique l’exige.

Contrairement à ce qu’affirme la note de Bercy, ce projet est maîtrisé, planifié, financé avec de nouvelles recettes, des aides de l’Europe et 40 % pris en charge par les collectivités, du jamais vu ! Nos territoires ne peuvent pas être des variables d’ajustement au gré des ministres qui passent. Ici, on reste loin de Paris. L’État doit tenir parole et investir dans le ferroviaire avec les solutions que je propose !"

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse :

"Je ne réagis pas à la note en tant que telle, mais à l’éventualité que le gouvernement décide de réduire ou supprimer ses engagements financiers. Si cela arrivait, ce serait un manquement grave à la parole de l’État. On ne peut pas prétendre défendre la République et, dans le même temps, piétiner ses propres engagements.

Je rappelle que dès 1991, Michel Rocard, alors Premier ministre, avait promis la LGV jusqu’à Toulouse. En 2022, sous l’impulsion de Jean Castex, l’État a signé un engagement clair : 40 % du financement du projet seraient pris en charge par l’État, 40 % par les collectivités, et 20 % par l’Union européenne. Les travaux ont démarré en février 2024 au nord de Toulouse. Ce n’est donc plus un projet à venir, c’est un projet commencé. Le stopper maintenant serait complètement incohérent, surtout si, dans le même temps, l’État défend la poursuite des travaux de l’A69. On ne peut pas défendre l’un et abandonner l’autre."

Sébastien Vincini, président du conseil départemental de Haute-Garonne :

"Le Conseil départemental de la Haute-Garonne s’est engagé dans ce projet d’intérêt national qui va dans le sens des déplacements décarbonés et qui permettra de relier la 3ème ville de France au réseau à grande vitesse.

Alors que les budgets des collectivités territoriales sont fortement impactés par les décisions du Gouvernement, en Haute-Garonne, nous avons fait en sorte de maintenir nos investissements pour le développement du territoire. Nous sommes le deuxième financeur en Occitanie de la Ligne Nouvelle du Sud-Ouest, aux côtés des autres collectivités partenaires. Abandonner maintenant n’a pas de sens.

Ce type de grand projet nécessite de la constance et un engagement de tous les acteurs sur le temps long. C’est comme cela que sont nées toutes les grandes infrastructures de notre pays. Et c’est aussi le sens de la concertation lancée dans le cadre de la Conférence Ambition France Transports. J’appelle l’État à faire preuve de responsabilité."

Christophe Huau, directeur de l’Agence GPSO – SNCF Réseau :

"L’Agence GPSO/SNCF Réseau, en tant que maître d’ouvrage de la ligne nouvelle du sud-Ouest (LNSO), mettra en œuvre les décisions des financeurs publics. SNCF Réseau a l’expérience des différents schémas contractuels possibles. En effet nous avons réalisé entre 2010 et 2017 quatre LGV (LGV Est, LGV Bretagne Pays de la Loire, LGV Tours Bordeaux, contournement Nîmes Montpellier) en utilisant des montages différents : la maîtrise d’ouvrage classique, la conception réalisation, le partenariat public privé (PPP) en marché de partenariat ou en concession. Les délais et les coûts ont été respectés avec tous ces outils juridiques."

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