La LGV face aux sous

La Dépêche nous informe depuis si longtemps sur la LGV (qu’il faut appeler à présent LNSO) ! Cette fois c’est sur les financements, question qui aurait dû être au départ de tout. Que les collectivités locales soient prêtes à payer, c’est pas nouveau sauf que nous savons que l’Europe ne financera pas, et que l’Etat hésite (on attend le budget !). Donc c’est l’emprunt et sur 40 ans ! Mais c’est quoi 50 millions quand il s’agit de milliards ? Le rapport entre «les nœuds ferroviaires » et la LGV c’est au plus 2 milliards d’un côté et 15 de l’autre ! Vous saisissez la différence ? Et oui les destructions c’est déjà grave sur Toulouse alors pensez sur le reste des 200 km ? Il est temps d’arrêter cette opération. JPD

L’emprunt pour la LGV

LGV Bordeaux-Toulouse, Transports, Banque-Finances, Grande Région - Occitanie Publié le 10/10/2025 Gil Bousquet

Les 24 collectivités locales dont les deux régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine engagées dans la ligne à grande vitesse ont signé un premier emprunt de 50 M€ pour poursuivre les premiers travaux déjà en cours.

C’est encore une étape importante qui a été franchie hier à Toulouse pour le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse. Un premier emprunt de 50 M€ a été signé entre la Société du Grand Projet du Sud-Ouest (SGPSO) qui regroupe 24 collectivités et la Banque des Territoires du groupe Caisse des dépôts.

Les chantiers des deux noeuds ferroviaires

"Cet argent va servir à faire avancer le chantier qui est désormais une réalité très concrète" a réagi Alain Rousset, le président de la région Nouvelle Aquitaine qui était à Toulouse hier. En effet, cette enveloppe qui fait partie d’un financement total de 70 M€ va permettre de poursuivre les chantiers en cours des deux nœuds ferroviaires au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux tout en poursuivant les acquisitions foncières le long du tracé Bordeaux-Toulouse, les sondages de sol, les études environnementales…

Autre article

LGV Bordeaux-Toulouse, Urbanisme - Aménagement, Circulation - Déplacements Publié le 08/10/2025 à 07:01

Réseaux, voiries, démolitions : le chantier du futur quartier Grand Matabiau Quais d’Oc entre dans une phase intense avant l’arrivée de la Ligne à grande vitesse en 2032. Tour d’horizon des travaux en cours avenue de Lyon et alentours.

À Toulouse, le vaste projet urbain "Grand Matabiau Quais d’Oc" prépare la transformation du quartier de la gare en vue de l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux – Toulouse, prévue pour 2032.

Ces prochains mois, les travaux vont se multiplier entre l’avenue de Lyon, le boulevard des Minimes et les rues adjacentes. L’objectif est d’adapter les réseaux, les mobilités et les futurs aménagements urbains.

Des travaux de réseaux perturbants, pendant encore 7 mois

Depuis le mois d’octobre, l’avenue de Lyon vit au rythme des pelleteuses et des engins de chantier. Jusqu’en avril 2026, les concessionnaires de réseaux – Enedis, Engie, GRDF et les opérateurs télécoms – interviennent tour à tour pour raccorder le quartier et anticiper les besoins des futurs immeubles. Leur construction, portée par Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier, doit débuter courant 2026.

Concrètement, ces opérations consistent en l’ouverture de tranchées et de fosses pour relier les nouveaux réseaux d’électricité, de gaz et de télécommunications.

Si la circulation est maintenue en double sens autant que possible, des déviations ponctuelles sont mises en place, notamment lorsque les travaux s’étendront jusqu’à la rue du Maroc.

Afin de limiter les désagréments, Toulouse Métropole et les entreprises de travaux annoncent une communication renforcée : panneaux d’information sur les palissades, distribution de flyers dans les boîtes aux lettres et messages flash via l’application "Parlons Travaux".

Carrefour Minimes – Pont Matabiau : des bouchons à prévoir en octobre

Les automobilistes et cyclistes toulousains l’ont déjà constaté : le carrefour entre le boulevard des Minimes, le pont Matabiau et l’avenue de Lyon est particulièrement encombré ce mois-ci. La raison ? Toulouse Métropole finalise les travaux du Réseau Express Vélo (REV) sur le boulevard des Minimes.

Pendant les vacances de la Toussaint, du 20 au 31 octobre, une seule voie restera ouverte à la circulation, quel que soit le sens : vers la gare Matabiau, l’avenue de Lyon ou le pont.

Des ralentissements importants sont donc à prévoir dans ce secteur stratégique, surtout aux heures de pointe.

Rues Cheminots et Saint-Laurent : les démolitions se poursuivent

À quelques centaines de mètres de là, un autre visage du chantier se dévoile : celui des démolitions. Sous maîtrise d’ouvrage de l’Établissement Public Foncier Local (EPFL) du Grand Toulouse, les opérations ont débuté en juin 2025 sur les rues des Cheminots et Saint-Laurent. Elles doivent se poursuivre jusqu’au premier semestre 2026.

Un taux canon de 2,2 % sur 40 ans

"Nous avons conclu un prêt sur une durée longue de 40 ans au taux fixe avantageux de 2,2 % qui repose sur les encours des livrets dont le livret A" a précisé Antoine Saintoyant, le directeur de la Banque des Territoires.

La SGPSO a déjà entamé des discussions pour sécuriser 50 M€ supplémentaires pour 2026. "Ce prêt est un gage de confiance des collectivités sur le chantier LGV qui sera mené à son terme" a martelé Alain Rousset alors que de son côté l’État réfléchit à de nouveaux montages financiers pour étaler sa part (près de 6 milliards €) sur une plus longue durée. Les collectivités viennent de montrer que c’est possible sans forcément passer par un partenariat public-privé avec les majors du BTP.