Sylvia Pinel n'a pas été diffamée

Pour que l'espace politique soit réduit au duel Lopez-Pinel, il fallait monter en épingle une affaire sans suite. Donc France 3 Occitanie a fortement relayé la plainte portée par Sylvia Pinel contre une affiche de Romain Lopez. La Dépêche a aussitôt publié un article construit surtout à partir des études de Politic Circus (sans le citer pour cette fois) contre le dit Romain Lopez. Le tribunal a tranché sans surprise et je donne ici l'article qui présente le résultat du jugement (je ne l'ai pas trouvé sur internet). J-P Damaggio

 La Dépêche 2 juin 2017

Le jugement est tombé. La jurisprudence est assez constante. Le juge des référés de Montauban a estimé hier que la requête de la députée PRG Sylvia Pinel contre les affiches placardées par Romain Lopez, candidat du Front National dans la 2ème circonscription, n'était pas valable sur la forme. La députée sortante voulait faire cesser la mise en place d'affiches particulièrement dures, aux relents dignes d'une autre époque, avec des contenus assénés par Romain Lopez sans apporter la preuve des rumeurs annoncées. Le juge des référés s'en est donc tenu à la forme, sans se prononcer sur le fond. Et a débouté Sylvia Pinel de sa demande, en lui enjoignant de payer 600 euros à son adversaire au titre des frais de justice. Romain Lopez a été débouté de l'ensemble de ses autres demandes. Hier soir, Me Carrère, conseil de Sylvia Pinel, nous a confirmé le prochain dépôt d'une plainte au pénal pour diffamation à l'encontre de Romain Lopez. Auparavant, ce sera aux électeurs citoyens de dire si de telles méthodes d'un autre âge, employé par un candidat aux écrits éclairants (lire notre édition d'hier) sont acceptables dans le cadre d'un débat démocratique.

Comments

[Fred]

M. Damaggio,



Votre analyse concernant l'affaire de l'affiche est excellente, Mme Pinel (que Lopez appelle visiblement à tort "la potiche") souhaitant "choisir" son adversaire, évidemment le plus facile à passer à la moulinette. Et compte tenu du "passif" et du profil de RL, le choix est vite fait.



On remarquera également que le biais anti-Baylet des journalistes politiques de France 3 Occitanie est tel qu'après avoir déroulé le tapis médiatique à RL, ils font feu de tout bois qui pourrait incendier la maison Pinel.



On notera également que Romain Lopez, pourtant très prolixe, n'a pas prononcé ni écrit un mot sur ses tweets publiés par la DDM. Il n'a rien contesté, ni discuté. C'est évidemment une démonstration de faiblesse. Et profil très bas en priant pour que les électeurs (et même certains militants FN) ne se renseignent pas sur le tragique Alain Soral.



A ce sujet, il est bon d'ajouter que Soral, prenant connaissance de l'article de la DDM, a reconnu en Lopez l'un de ses soldats et n'a pas hésité, comme à son habitude en pareil cas (assez rare), à monter au créneau pour l'épauler. Quel candidat FN (même soralien) se réjouirait du soutien public de celui qui a traité Louis Aliot, patron régional de Lopez, de "suceur de sionistes" ? Mais qui au FN parle avec Soral à part Lopez ?



Qui vit par l'épée...

[damaggio]

en effet, si bien que des lecteurs de la Dépêche ont cru qu'il n'y avait pas eu d'articles suite au jugement ! mais cette victoire n'est pas celle de la démocratie locale mais bon c'est un autre débat. jean paul damaggio

[Lopez Romain]

Je tiens à préciser que la Dépêche a publié son "article" le jour où le juge devait rendre son verdict et non le lendemain. Allez savoir pourquoi...

[Lopez Romain]

Cher M.Damaggio

Cette victoire ne m'appartient pas : elle est celle de la démocratie locale sur le joug Dépêche-Baylet.

Ainsi, bien que nous soyons opposés, nous avons le droit et le devoir de débattre sur des idées mais aussi sur des méthodes.



Cordialement

Romain Lopez