La Bourse du jeune Cladel ?
Le dernier de la famille Cladel, Marius, au coeur d'une polémique. J-P Damaggio
Le Rappel 2 février 1896
La Bourse du jeune Cladel :
Sous ce titre, un de nos confrères annonçait hier le retrait par M. Combes, ministre de l'instruction publique, de la bourse de lycée qui avait été accordée autrefois par M. Bourgeois au fils de Léon Cladel. Renseignement pris au ministère de l'instruction publique, cette information est inexacte. Le jeune Cladel n'a jamais été titulaire d'une bourse. Depuis la mort de son père, il bénéficiait d'une remise de faveur, comme demi-pensionnaire, au lycée Montaigne.
Sur ces entrefaites, sous le ministère de M. Poincaré, est intervenu le décret du 6 août 1895, dont l'article 18 porte que les « remises de frais de pension ou d'études, dites remises de faveur sont supprimées ».
D'autre part, les règlements universitaires s'opposent d'une façon absolue à ce qu'une bourse soit accordée sans concours.
Le jeune Cladel, malgré les instances faites auprès de sa famille, ne s'est jamais présenté au concours.
Dans ces conditions, le ministère s'est vu obligé, aux termes du décret du 6 août, de lui retirer la remise dont il jouissait jusqu'ici.
Cependant, par une faveur spéciale, on la lui a continuée jusqu'au 31 décembre dernier, c'est-à-dire pendant le premier trimestre de l'année scolaire 1895-1896. Le Passant.