Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vie de La Brochure
27 mars 2022

Luis Roldán et Vázquez Montalbán

ni mort ni vif MVM

Les conséquences de la chute de l’URSS furent multiples. La social-démocratie, débarrassée de sa gauche communiste a cru que son heure de gloire était enfin arrivée. En Espagne, le scandale Luis Roldán est arrivé pour mettre un terme définitif à cette espérance. J’en conviens c’est lui faire beaucoup d’honneur que de l’accuser de la mort internationale de la social-démocratie. Voyons.

Dès la découverte du scandale, l’écrivain Vázquez Montalbán a été sollicité pour écrire un feuilleton sur le sujet et il s’est lancé dans un roman amusé faisant de Carvalho le détective en quête du fameux Luisico qui avait pris la poudre d’escampette (Bien sûr ce pourri jusqu’à la moelle ne fut qu’un bouc émissaire que même ses amis se refusèrent à aider.

Il détourna des millions et des millions (à côté le scandale Cahuzac dit bien oh combien la social-démocratie est devenue minime), usa Majorque comme référence de ses orgies et il serait utile de savoir comment le journal Diario 16 a accédé aux éléments de la condamnation. Un règlement de compte que la protection des sources des journalistes ne pourra pas nous raconter.

Pourquoi ces quelques mots aujourd’hui ? Luis Roldán l’ancien responsable de la garde civile, vient de mourir d’un cancer dans son lit en sa chère ville de Saragosse. Il avait été condamné à 30 ans de prison, il en a fait 15.

font MVM

Avec Vázquez Montalbán une ville va les lier à jamais : Bangkok ! C’est à Bangkok que Roldán a été arrêté et c’est là que Montalbán est décédé ! Toujours ces coïncidences qui font la vie et ici la mort !

Un membre de la droite pourri c’est une chose, un membre du PSOE pourri à ce point, et qui a été défendu pendant un temps par Felipe González, c’est une honte et le PSOE perdit les élections en 1976. Au même moment Bettino Craxi avait dû fuir en Tunisie où là il évita d’être arrêté. A partir de ces années là la corruption est devenue un lieu commun avec, pour les corrompus, un espoir permanent : que la presse n’en sache rien !

Comme dans tous les partis politiques les personnes honnêtes sont largement majoritaires même au sommet de l’Etat, mais il suffit d’un ver dans le fruit pour dégoûter les citoyens de la politique.

Et Montalbán ? Son feuilleton le conduira comme souvent dans des affaires louches, jusqu’à l’Opus Dei… J-P Damaggio

Le feuilleton était illustré de dessins de Font.

Commentaires
Vie de La Brochure
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 055 825