Mélenchon remplacé ?
Ayant lu quelque part que Mélenchon souhaitait être remplacé pour 2027, je suis allé voir à la source, un très long entretien publié sur Reporterre, un site écolo.
Sauf qu’il indique aussi : «je l’ai fait déjà trois fois, parce que la nécessité commandait. » Or nous le savons il l’a fait trois fois sur sa propre décision. Bref et si en 2027 la nécessité commandait vu les dissensions internes de son mouvement ? Et surtout pour battre Marine Le Pen. Bref on n’en sait pas plus sauf qu’il joue le théoricien : « j’ai formulé pour la première fois une théorie d’ensemble qui nous permet la synthèse entre l’écologie politique, l’héritage du socialisme historique, le républicanisme, et ça s’appelle la théorie de l’ère du peuple et de la révolution citoyenne. Ma tâche est de terminer ce travail intellectuel. »
En fait j’ai été plutôt attiré par une autre question :
« La députée Nupes et France insoumise, Clémentine Autain, a publié fin août un texte appelant à plus de démocratie au sein de La France insoumise. Elle écrit : «Les lieux de la prise de décision restent flous. L’espace du débat stratégique n’est pas identifié. La partition entre le local et le national mériterait d’être redéfinie. » Que répondez-vous à l’interpellation de Clémentine Autain ?
Je l’ai déjà dit, elle a raison. Je ne vous cache pas que j’étais un peu surpris par ce moment, parce qu’elle participait toutes les semaines à la prise de décision. »
Or Clémentine Autain ne parlait pas seulement pour elle-même. Un peu pour elle qui n’a eu droit à aucune responsabilité du genre «présidence de la commission des finances ». En fait il ne peut y avoir plus de démocratie dans un mouvement qui n’existe pas !
Par cette phrase Mélenchon rappelle qu’il reste le chef :
« On ne fera pas de courants aussi longtemps qu’on voudra bien m’écouter. Il faut organiser des grands débats, à condition que ce soit des débats, pas des batailles rangées. Dans la fondation La Boétie, à laquelle je vais me consacrer car c’est le travail intellectuel que j’aime et qui me maintient en forme, on va mettre en débat… »
Mais les courants existent. Nous revenons aux temps anciens du PCF où il n’y avait pas de courants… ? La question est plutôt : comment, sans arriver à des batailles rangées, peut se développer un débat permettant d’apprendre si les opinions de Charlotte Girard (quand elle a quitté LFI) étaient majoritaires ou pas ? Les exemples de démocratie que donne JLM sont toutes farfelues.
« Alors on a coordonné les espaces du mouvement insoumis : l’espace des luttes, l’espace politique, etc. Et puis il y a le tirage au sort avec lequel on constitue une assemblée représentative. Ensuite, on met aux voix dans le mouvement les campagnes qu’on va mener. Tout cela est déroutant pour tous ceux qui ont la vieille culture de partis et de la valorisation d’un pouvoir de nuisance. Regardez où en sont les écolos. »
Les espaces ? entre les mains des chefs.
L’assemblée représentative ? en tirant au sort ?
Le vote des internautes sur les campagnes ? de la vitrine.
Et pour finir « Regardez les écolos » : oui ils s’étripent souvent mais ils existent depuis 1988. Où en sera LFI dans trente ans ?
La seule démocratie tient aux statuts d’un mouvement et LFI n’en a pas, mais a toutes les finances publiques… J-P Damaggio