Canalblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
Vie de La Brochure
1 décembre 2023

Gallica, la régression insupportable

Le site Gallica de la BNF a changé et comme tout changement sur internet c’est la régression… au nom de l’argent.

J’ai vu apparaître RetroNews, site en lien avec la BNF mais payant pour qui veut accéder à des fonctionnalités… moindre que sur l'ancien Gallica !

J’utilise Gallica depuis 20 ans et je découvre donc qu’il n’est plus possible d’utiliser les fonctions classiques qui apparaissaient à la droite du document : PDF, JPEG, Text ou recherche. Il ne reste plus qu’à la gauche la fonction OCR bien moins performante que la précédente.

Je l’avoue, je suis scandalisé. La BNF est un bien public et Gallica était un service gratuit car payé par le service public. Le comique de l’histoire c’est qu’au moment où Gallica régresse, le site lance une enquête auprès des utilisateurs ! Comment peut-on se révolter ?

Bref, à partir d’aujourd’hui je vais vivre sans Gallica… et faire autre chose dans la mesure des possibilités offertes ailleurs. D’où les deux documents que je place ici en l’honneur de mes références, Clovis Hugues et Cladel, ici avec sa fille déjà présente sur ce blog et qui ont pu être heureux de se retrouver sur le même numéro du journbal, à la même page. J-P Damaggio

 Le Midi Artiste 20 juillet 1901

Les Poètes du Midi

La bonne prière

C'est un usage très antique,

Dans le Japon candide et bleu,

De vendre, sous le saint portique,

Des oiselets couleur de feu.

 

Ils sont là, dans des cages vertes,

Rêvant de s'envoler ailleurs ;

Et leurs ailes tremblent, ouvertes

Du côté de l'aube et des fleurs.

 

Des vieilles, ayant sur la face

L'éclat mort des étains rouillés,

Offrent à l'écolier qui passe

Les bengalis ensoleillés.

 

S’il a suivi les bons exemples,

S’il fut sage et qu'il ait des sous ,

Vite il s'achète, au seuil des temples

Tous ces captifs au chant si doux.

 

Mais à mesure que les vieilles

Les lui glissent entre les doigts,

Il les rend aux plaines vermeilles,

Il les rend aux nids dans les bois.

 

Tous s’envolent en ribambelles,

Dans les gloires de firmament,

Après qu'il les a, sur les ailes,

Baisés doucement, doucement.

 

Or, là-bas, sous la paix des branches,

Les centenaires tout courbés

Disent, en joignant leurs mains blanches :

« C’est la prière des bébés ! »

 

Car la pitié sort de nous comme

Le diamant sort du charbon ;

L'enfant qui délivre est un homme ;

Et c’est prier que d’être bon !

Clovis HUGUES.

 

De nos Correspondants particuliers.

Luchon. Instantané —

Si le lecteur nous le permet, nous consacrerons notre petite chronique théâtrale à une jeune artiste de la troupe, artiste de talent et d’avenir : Mlle Esther Cladel. Mlle Esther Cladel est la fille du fameux et éminent romancier Léon Cladel, l’auteur des Martyrs ridicules, des Va-nu-pieds, de N’a qu'un œil et de tant d’autres chefs-d’œuvre qui eurent d’immenses succès et qui placèrent Léon Cladel au premier rang des romanciers d’études de mœurs et d’études sociales. Mais laissons là le père et parlons un peu de la fille. Esther a choisi le théâtre, et dans cette délicate carrière qui a vu tant de bonnes volontés et tant de talents brisés, on peut dire, en toute franchise et en toute sincérité qu’elle réussit à merveille. Nous avons pu apprécier une large parcelle de sa valeur artistique dans l’Abbé Constantin, où elle joue le rôle de Bettina.

Sa diction est sûre et agréable, son geste naturel, son jeu de physionomie excellent, et l’artiste doublé d une femme jolie, jeune, gracieuse, produit la meilleure des impressions. Le rôle de Bettina est des plus intéressants, Esther Cladel l’a rendu plus intéressant encore, et, dans la tirade de la révélation de son amour à Jean, elle fut adorable tellement elle mettait dans ce rôle, l’ardeur, la conviction et la sincérité. Nous aurons l’occasion de la revoir dans L’Arlésienne, où M Vast lui confie un des premiers postes, nous la reverrons encore dans de grandes pièces où, nous nous en portons garant, elle remplira avec honneur les lourdes tâches qu’elle assumera. En terminant, prions Mlle Cladel de recevoir l’expression la plus profonde de notre estime pour sa personne et de notre admiration pour son talent. L.S.

Commentaires
Vie de La Brochure
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 066 278