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Vie de La Brochure
26 juin 2017

Sur le cumul des mandats ?

Depuis 1981 la classe politique dominante a décidé de scier la branche sur laquelle elle est assise. Je pourrais m’en réjouir vu le peu d’estime que je lui porte, sauf que toute la citoyenneté est entraînée par la chute.

 Les lois sur la décentralisation ? Mais oui, bien sûr, surtout au moment où les forces économiques se centralisent comme jamais ! Donc nous étions alors face à deux cas de figure : ou la décentralisation renforçait le pouvoir politique ou il l’émiettait ! Non seulement c’est le second terme qui l’a emporté aisément mais, qui plus est, il a introduit dans les institutions politiques les règles du privé ; régions, départements et villes se découvrant subitement en concurrence !

 Pour que la décentralisation ait renforcé le pouvoir politique, il aurait fallu que les citoyens y puisent de nouveaux leviers pour leurs actions. Il n’en a rien été, bien au contraire puisque le schéma institutionnel est devenu invisible. De l’historique pyramide, commune, département, nation, on est passé à la bureaucratique intercommunalité, régionalisation, Europe.

 Depuis, la recentralisation a été mise en œuvre mais pas sous la forme nationale, la forme féodale étant plus appropriée à l’ère des lobbies. Car, faut-il le rappeler, la fonction du politique c’est au minimum de contrôler l’économique. Je n’ai aucun doute, même avec l’ancienne classe politique plus puissante (pensons à de Gaulle), les pouvoirs économiques étaient en pointe (Pompidou comme Macron, des enfants de la banque) mais dans des limites qui n’existent plus à présent.

 Comme en des tas d’autres domaines, la mutation a été rendue possible en s’appuyant sur de réelles mutations qui rendaient l’ancien système peu opérationnel. Oui, les dizaines de milliers de petites communes étaient au bout de leur histoire mais pas au bout de leurs fonctions ! Au bout de l’histoire quand la structure économique leur échappait totalement mais pas au bout de leur fonction quand le cœur de la citoyenneté continuait d’y naître.

L’heure aurait dû être à la construction de coopérations nouvelles, ingénieuses, actives, citoyennes etc.

Aujourd’hui, au risque de décevoir des amis, je prétends que la dénonciation du cumul des mandats opère de la même manière.

Qu'un député ne soit pas maire, j'en suis d'accord. Mais la limitation du mandat dans le temps est autre chose. Sauf à vouloir encore et encore émietter le pouvoir des élus ! Sauf à vouloir réduire le pouvoir des électeurs et des électrices !

Qu'un élu qui a été condamné perde ses droits civiques oui, mais qu'un maire qui satisfait sa population pourquoi le rayer des listes ? Car il a créé un univers clientéliste ? Si autrefois la prime au sortant était très connue il se trouve à présent que la déprime du sortant !

On ne devient pas un élu compétent en trois jours même quand c'est un stage entreprenarial qui vous forme !

Il ne faudrait pas faire porter à la démocratie les tares minuscules pour mieux masquer les tares dominantes à savoir le pouvoir de l'économique sur les politiques !

Au ministère des transports aujourd'hui il y a une ministre jamais élus mais qui est passé chez Eiffage et dans son cabinet un des responsable est passé chez Eurovia filiale de Vinci ! Et vous voulez réduire le cumul des élus qui ne pèsent plus rien ? Il y a là un aspect du jeunisme : parce qu'ils sont jeunes ils vont mieux faire ! Parfois oui et parfois non ! J-P Damaggio

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