Petit déjeuner à New Iberia

Dave Robicheaux évoque son petit déjeuner de l’an 2010 :

« La Cafétéria Victor sur Main Street, juste en face du bureau de Clete, ouvrait à six heures du matin, en semaine. C'était un endroit parfait pour manger et commencer la journée, et en général elle était bondée d'hommes d'affaires, de touristes, de flics et de politiciens locaux. S'il existait sur terre une meilleure cuisine, je ne l'avais jamais trouvée. Clete et moi y entrâmes le mardi à sept heures, et Clete s'empiffra avec un petitdéjeuner conséquent consistant en quatre biscuits, des œufs brouillés saupoudrés de fromage râpé, d'oignons verts et de morceaux de bacon, une côte de porc baignant dans une sauce au lait, un jus d'orange, un bol de ragoût de tomates et de multiples tasses de café. »

Je reprends ce texte ce matin à 9 heures, juste après la lecture d'un chapitre du roman de James Lee Burke, le ventre vide. J’ai toujours eu horreur du petit déjeuner depuis gamin et ça m’est resté. Si je me "psychanalyse" je dirai que j’aime trop dormir et le petit déjeuner signe l’heure du réveil ! Ma mère a essayé de m’imposer une loi minimum : un bol de lait. J’ai dû obéir.

Cinq ans de pensionnat à l’Ecole normale ce fut cinq ans où j’ai pu presque souvent me dispenser de la séance «petit déjeuner». Debout à 8 h moins dix j’étais à 8 h en classe. C’était une époque où les surveillants étaient discrets.

Dans le monde anglo-saxon c’est exactement l’inverse, le petit déjeuner est un repas à part entière. Dernièrement je l’ai vérifié sur l’Ile Maurice où en effet, j’ai profité sans hésiter des petits-déjeuners conséquents dans les hôtels. Parce qu’en vacances les journées s’annoncent toujours comme des parties de plaisirs ?

Quant au mot Cafétéria qui a commencé à se répandre en France autour des années 60; il nous vient bien sûr des USA qui eux même l'ont repris au Mexique. J-P Damaggio