Les appels pour la bonne conscience

Je ne sais depuis quand exactement c’est la mode des appels où chacun se donne bonne conscience. Peut-être depuis le début des années 80 quand toutes les organisations ont commencé à battre de l'aile. En 1986 il m’est arrivé de croire que les appels servaient à quelque chose. J’ai appris que l’effet était le contraire du but recherché et depuis ça continue. Les appels c'est comme les collectifs des feux de paille !

Il se trouve que deux appels viennent de se suivre. Un «Nous fédérer !» et l’autre propose un événement majeur

 Pour être à ce rendez-vous de notre Histoire, nous proposons qu’un grand événement, une « convention du monde commun », réunissent dans les prochains mois toutes les énergies disponibles, les citoyennes et citoyens épris de profonds changements, les formations politiques, les forces associatives, les initiatives que portent syndicats et ONG.»

Ah ! la convention du monde commun !

Je ne vais pas ajouter au bavardage de tels appels, mon propre bavardage, pour juste faire observer que sur le deuxième appel « union de la gauche » je trouve la signature de Carole Delga et celle de Virginie Rozière, Carole Delga qui vient de virer de son poste à la région… Virginie Rozière !

Pour le PCF c’est la signature de Ian Brossat et de Pierre Laurent, et pour EELV, on trouve Yannick Jadot. Bien sûr Raphaël Glucksmann est de la partie. Qui pour les représenter à l’élection présidentielle ?

Une chose m’a amusé : les professionnels de la signature d’appels.

Combien d’appels signés par Christophe Aguiton ? Combien signés par Pierre Khalfa ? Combien signés par Annick Coupé ? En voilà donc trois qui proposent en même temps de se fédérer par une convention du monde commun !

C’est vrai l’appel à se fédérer n’est pas qu’un appel de signatures individuelles puisqu’il y aussi des signatures collectives où peut se retrouver la confédération syndicale Solidaires, et l’union communiste libertaire.

Oui, mais quoi de mieux qu’un appel ?

La démocratie contre les réseaux, les esprits de famille mais bon, que puis-je ?

J-P Damaggio