Sénatoriales :la parole au candidat PS, Etienne Astoul

Le Petit journal a décidé de donner la parole aux candidats. Pour aujourd'hui voici les propos, sans commentaires, d'Etienne Astoul ? Au plutôt une question, pourquoi voici 6 ans il a retiré sa candidature ? JPD

Article Petit journal

M. Etienne Astoul, en quelques mots, pouvez-vous présenter ?

Je suis maire de Villebrumier pour un sixième mandat. J'ai fait 4 mandats de conseiller général, j'ai été président de l'ADDA 82 et ensuite du CAUE. J'ai eu l'occasion de travailler avec tous les maires de toutes tendances. Je suis médecin généraliste retraité actif. Je travaille à la régulation de la médecine générale auprès du SAMU et dans un service spécialisé dans une EHPAD.

Qu'est-ce qui vous a motivé à vous présenter à l'élection sénatoriale ?

J'ai l'expérience de la gestion communale et départementale et je veux porter la parole au sénat des élus du département. Je suis très attaché à la défense de nos communes et de nos territoires. Je suis vice président de l'intercommunalité Grand Sud Tarn et Garonne. Les petites et moyennes communes doivent trouver leur place dans les intercommunalités. C'est un outil qui doit permettre à nos territoires de se développer de façon équilibrée. L'agenda rural qui a déjà été mis à l'étude doit permettre de progresser.

Pouvez vous préciser ce qu'est l'agenda rural.

L'Association des maires ruraux de France a poussé pour que le gouvernement s'engage sur la voie d'un Agenda rural, en parallèle à ce qui existe au niveau européen avec l'agenda urbain. Un premier consensus apparaît dans les préconisations du rapport de la mission ruralité créé à cet effet. La manière dont l'exécutif arbitrera à court et moyen terme l'ensemble des 200 propositions contenues dans le rapport, donnera un signal clair et précis sur sa volonté de répondre aux enjeux de la ruralité. Le rapport insiste sur la nécessité de sortir des approches sectorielles souvent pensées comme une compensation, au pire comme une assistance, pour aller vers une approche globale de relance en appui sur des mesures spécifiques adaptées à la réalité des territoires ruraux . Mais l'agenda rural n'est pas la revanche des villages, c'est la juste prise en compte des spécificités des territoires, de leur potentiel économique, de leur capital environnemental et énergétique. En un mot il est question d'espace, des 90% de l'espace terrestre français géré par les communes rurales, dont le potentiel demande à être pris en compte.

Face à la domination naturelle des centres urbains, l'Agenda rural offre une perspective nouvelle, celle d'une juste coopération entre les villes et les campagnes, afin notamment d'offrir des réponses concrètes à l'urgence des difficultés quotidiennes des habitants ruraux, en proposant des solutions en matière d'accès aux soins, de mobilité, d'école, d'inclusion numérique et bien sûr d'emploi...

Quand avez vous pris votre décision de vous présenter ?

Il y a 6 ans j'avais déjà envisagé de me présenter.

D'après vous la fonction de sénateur reste utile?

Oui, le sénat est l'assemblée des élus et des territoires. C'est un élément modérateur pour amender les textes législatifs présentés par le gouvernement et l'assemblée. C'est aussi une force de proposition. Je serai porteur de propositions utiles à nos territoires.

Comment se passent vos rencontres avec les maires?

Mon expérience, mes convictions affirmées pour défendre les communes, ma connaissance du monde de la santé, mes propositions intéressent les élus que je rencontre.

Quelles seront vos priorités? Je suis le mieux placé des candidats pour défendre une approche nouvelle pour la répartition des médecins dans nos départements. Il faudra imposer aux jeunes médecins de venir travailler dans les zones déficitaires. On ne pourra pas laisser des territoires entiers sans médecins. Cela passera aussi par la formation et l'installation d'infirmières de pratiques avancées. Je défendrai la constitution de réserves d'eau. Les changements climatiques vont entraîner des épisodes répétés de sécheresse. Il faut stocker l'eau quand elle tombe en hiver afin de réalimenter les rivières qui servent à l'usage humain et à l'agriculture qui nous nourrit. Je m'attacherai à obtenir pour la filière bois des subventions comme on le fait pour l'éolien et le solaire. Nous avons beaucoup de forêts dans notre pays, il faut en assurer la gestion

En 2017 vous avez fait le buzz en offrant votre parrainage à Lionel Jospin lors de la présidentielle. Pourquoi avez vous fait cela?

Lionel Jospin est pour moi le dernier homme d'État que nous avons eu comme gouvernant. Sa rigueur a été reconnue par tous.

Médecin retraité , durant le confinement vous avez travaillé auprès du SAMU et dans une EHPAD. Aurait-on pu mieux. gérer cette crise?

Il aurait fallu imposer le masque dès le début de l'épidémie.