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Vie de La Brochure
9 décembre 2020

Cassou, Padura, l’optimisme

jean Cassou a vingt ans

Cassou s’est toujours présenté comme un pessimiste affiché. Peut-être à cause de la mort injuste de son père, peut-être à cause de la guerre 14-18, peut-être suite à l’écriture de son livre Massacres à Paris (sur la commune de Paris), surtout à cause de la décadence de l’Espagne.

J’étais présent quand on a posé la question à Leonardo Padura et il a répondu : je suis pessimiste 3 jours par semaines, optimistes les 3 autres jours et le 7ème je me repose.

La question était bien sûr liée à la situation de Cuba.

Gramsci avait réglé la question par la formule souvent répétée : pessimiste de l’intelligence et optimisme de la liberté sans que d’ailleurs on ne sache très bien comment lier les deux.

Pour moi la naissance des religions repose sur le besoin naturel d’optimisme et elle fonde en cela l’humanité. D’où le fait qu’elles se précipitent dès qu’il y a une catastrophe pour apporter leur consolation. J’avoue souffrir les jours d’enterrement quand les discours veulent encore alimenter l’optimisme des vivants, y compris dans des enterrements dits «civils».

La vie de Cassou, telle qu’elle s’est produite, je veux dire ses actions permanentes, multiples, mais tendues vers un même but, la liberté, témoigne d’un pessimiste de gauche, comme il m’est arrivé d’évoquer une fidélité de gauche, un courage de gauche, une fuite de gauche, une lucidité de gauche.

Un pessimisme de droite conduit au découragement et se soigne donc par une quête d’optimisme.

Un pessimisme de gauche conduit à une action lucide, sans illusion porteuse de liberté. J-P Damaggio

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