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Vie de La Brochure
15 décembre 2020

Mélenchon écrit à Fabien Roussel, PCF

Voici une lettre qui entre dans la campagne des présidentielles avec juste une anomalie: "Nous sommes en discussions positives en vue d’un accord aux élections régionales." Voilà une information bien étrange dont je n'ai lu l'écho dans aucune région mais les négociations de couloir (la chère tambouille que JLM dénonce toujours) ne concerne pas les citoyens. Quant à la répartition des postes aux législatives elle est bien au coeur de la présidentielle ! En 2012 il y a eu répartition des rôles : à JLM la présidentielle, au PCF les législartives ; en 2017 il y a eu des négociations sans succès. JPD

 

Jean-Luc Mélenchon

Député des Bouches-du-Rhône

Président du groupe de la France insoumise

Marseille, le 10 décembre 2020

Cher camarade,

Le 8 novembre dernier, comme tu le sais, j’ai proposé ma candidature pour l’élection présidentielle de 2022. Depuis, j’ai reçu les 150 000 parrainages citoyens que j’avais sollicités pour être mandaté pour cela par une investiture populaire. Je me tourne donc vers toi comme secrétaire national du Parti Communiste dont j’ai été le candidat aux deux précédentes élections présidentielles. Une nouvelle fois je voudrai proposer aux communistes ma candidature. Je souhaite l’appuyer sur un programme partagé et une répartition de candidatures communes aux élections législatives. Je prends l’initiative de ce courrier en m’appuyant sur le bilan de nos deux précédentes alliances. Certes nous aurions des erreurs à nous reprocher mutuellement. Mais quelle action d’envergure n’en comporte pas ? Et je crois que nous aurions tort de limiter à cela notre bilan d’action commune. Il est brillant. En 2012 puis en 2017 nous avons porté ensemble un programme audacieux pour changer en profondeur la vie de notre peuple. Et nous avons rassemblé autour de lui d’abord quatre millions de voix puis plus de sept millions. Ma candidature a recueilli d’abord presque 12% des suffrages en 2012 puis 19,5 % d’entre-eux. Tout cela nous l’avons construit ensemble. Et cela nous crée le devoir de persévérer. Pour faire mieux, jusqu’à la victoire. Certes le moment est sombre. Dur. Dangereux. Les crises globales se superposent. Climat, finances, emploi, santé, de tous côtés les équilibres du passé se rompent sans qu’on voit du mieux s’annoncer. L’évolution autoritaire du régime macroniste fait craindre le pire. Mais n’est-ce donc pas aussi le moment où les peuples peuvent le mieux comprendre la nécessité d’une rupture profonde avec le système qui a produit ces désastres ? Nous savons tenir bon. Nous le prouvons chaque jour. A l’Assemblée nous animons deux groupes d’opposition actifs et reconnus. Nous y votons de la même façon dans 90 % des cas et peut-être davantage. Nous nous y concertons à chaque grande occasion. Nous sommes en discussions positives en vue d’un accord aux élections régionales. Dans les luttes sociales, nous sommes au coude à coude. Sur la scène internationale de même. Ainsi l’histoire politique de ces douze dernières années, nos programmes, nos votes nous placent aux yeux de l’Histoire et de notre peuple dans une même famille de volonté politique. C’est pourquoi je crois que j’ai le devoir de te faire ce courrier et ma proposition de candidature. Je la prolonge avec l’idée d’un accord sur le programme et sur des candidatures communes aux élections législatives. Ce dernier point n’est pas le moindre. En toute hypothèse, c’est sur l’adhésion à un programme que nous voulons motiver les votes. Et c’est lui qui fait sens pour élire nos députés. Nous l’avions bien compris ensemble en 2012 et 2017 pour le programme. Mais nous avons commis l’erreur de ne pas nous accorder avant l’élection présidentielle à propos des législatives. Nous ne devons pas recommencer cette erreur. Surtout si nous envisageons la victoire, car il nous faudra être prêt séance tenante. Pour conclure : je me place sur le chemin que nous avons ouvert ensemble il y a une décennie. Nous pouvons prolonger pour le bien de notre peuple et l’audience de notre pays parmi les peuples du monde pour qui notre parcours commun est un espoir. Unis, nous attirerons j’en suis certain des personnalités et des forces de la gauche traditionnelle qui s’interrogent aujourd’hui. Ainsi nous pourrions former un large arc de forces. À mes yeux, patience et persévérance sont nos atouts et notre devoir. À toi, en camarade. J-L Mélenchon

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Commentaires
M
c'est avec tristesse que force est de constater que rien ne change dans le mode opératoire de ceux qui hier ont participé à l avènement d'un soi disant nouveau monde ; nous trouvons là une grande explication à autant de désamour du citoyen pour les politiques d ou le record de l abstentionnisme. Pas plus hier qu'aujourd'hui la confiance ne reviendra avec JL M et L F I
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