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Vie de La Brochure
5 avril 2021

David Campese, un rugby révolutionné ?

DavidCampese

En 2015 le journaliste du Monde, Sébastien Hervieu, a retrouvé à Durban l’Australien David Campese. Pourquoi à Durban ? Car il rencontra l’amour en Afrique du sud où il s’est marié avec Lara en 2003. Sa carrière internationale dura de 1982 à 1996 avec un record mondial d’essai (64) jusqu’en 2006.

Je repense à Campese car il fait le même constat que Sitjar : « Les matchs n’ont à rien à voir avec ceux de mon époque, tranche David Campese en reprenant du biltong, des lamelles de viande séchée élevées au rang de snack national en Afrique du Sud. Les entraîneurs contrôlent beaucoup trop le jeu et les joueurs, et cherchent avant tout à défendre. » Nostalgie d’un âge d’or qui n’a jamais existé ?

Une chose est sûre, le rugby a découvert le professionnalisme et cette situation engendre des comportements qu’il faudrait peut-être modifier en changeant les règles !

« A mon époque, j’ai fait plein de boulots différents, comme travailler dans une scierie ou gérer un magasin de sport, car le rugby ne nous permettait pas de vivre, se souvient l’ex-joueur amateur. Avec l’inflation des droits de télévision, on privilégie désormais la quantité des matchs à la qualité, et les joueurs savent qu’ils seront payés, qu’ils soient bons ou mauvais, alors ils ne se donnent pas toujours à fond sur le terrain. »

Voilà qu’on retombe sur cette question : comment vivre en jouant ?

David Campese est fils d’un immigré italien parti en Australie et d’ailleurs il a appelé sa première fille : Sienna. A l’heure de sa grande gloire il jouait en Australie, puis l’hiver il partait en Italie pour s’activer avec l’équipe de Milan. Il faisait deux saisons par an !

Quand le journaliste lui demande : « Et sait-il déjà où il aimerait finir ses jours ? « Pourquoi pas en Italie ? », lance-t-il en interrogeant sa compagne du regard. »

Alors quelle révolution dans le rugby ? : « Par exemple, j’interdirais de marquer au pied avec des pénalités, et je limiterais la possibilité d’aller chercher des touches. »

Par ce changement de règle nous aurions en effet une révolution. Manifestement il parle pour le trois-quarts aile qu’il a , et un peu contre les buteurs, sauf qu’ils pourraient toujours transformer les essais !

A privilégier ce qu’il pense plutôt qu'à parler dans le sens du vent, il n’a aucune chance d’être écouté, or pour les géants du rugby, l’avenir c’est généralement… le rugby !

L’autre géant, le Gallois Gareth Edvards, a dû rompre avec le rugby car il a publié l’histoire de sa vie. Il indique en conséquence : «J’ai été radié de la fédération au motif que je m’étais enrichi avec les droits d’auteur.» Le code de l’amateurisme a continué longtemps au rugby, jusqu’à la décision du professionnalisme. En août 1995, l'International Board, l'institution suprême du rugby mondial, sous la pression de l'hémisphère Sud, a gommé de ses statuts toute référence alors obligatoire à l'amateurisme. Le rugby devint alors un sport professionnel ce que le football était depuis longtemps. C’est en fait sous la pression du Magnat de la Télévision Anglo-Saxonne, Rupert Murdoch que l’opération va se produire. Là comme en bien des domaines la télévision va décider de tout ! Voilà comment les mi-temps mutent de 5 à 10 minutes pour allonger les tunnels publicitaires des télévisions !

Ce nouveau contexte inévitable, vu l’évolution sociale, brise les piliers historiques du rugby. Comment faire avec ? Pour la télé il faut du spectacle, mais pour les intérêts économiques il faut de la prudence. Un indicateur que le capitalisme serait arrivé au bout de ses contradictions ? J-P Damaggio

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