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Vie de La Brochure
5 mai 2021

Départementale Castelsarrasin : Union des droites ?

Romain Lopez avance ses pions : après le canton de Beaumont, c’est celui de Castelsarrasin où il évite de présenter des candidats RN pour soutenir des candidats LR. On appelle de telles opérations, union des droites. Je conteste radicalement cette formule qui sert à faire oublier que le RN est d'extrême-droite. Il s'agit d'une union derrière le RN qui choisit les droites à sa convenance comme d'autres d'ailleurs. Ce n'est pas la droite qui se met derrière le RN (il aurait fallu pour ça que LR laisse quelque part la place au RN), mais une partie de la droite. Aux législatives, cette droite là va découvrir les résultats : son effacement derrière le RN. Comme si l'expérience de Moissac n'avait servi à rien !

Il reste deux choses à voir : les électorats vont-ils suivre ? S'ils s'ajoutent, il peut gagner donc au Conseil départemental, s'il est élu, pour quel président va-t-il voter ? La stratégie, tout sauf Bésiers, va encore une fois faire le jeu du RN donc ce canton devient crucial. J-P Damaggio 

 La Dépêche

 Le leader de l’opposition municipale, André Angles, qui a repris depuis peu attache avec sa famille Les Républicains, sera bien candidat aux prochaines départementales, les 20 et 27 juin. Surprise de taille, il sera soutenu par le Rassemblement national qui a décidé de ne pas présenter de liste à Castelsarrasin alors que le binôme du parti en 2015 s’était qualifié au second tour. Un caillou dans la chaussure du conseiller sortant Jean-Philippe Bésiers qui rêve de prendre la présidence du conseil départemental.

Dans le microcosme tarn-et-garonnais, la nouvelle du soutien du Rassemblement national (RN) au candidat LR, André Angles et son binôme Sabine Beorchia (SE) qui se lancent dans les élections départementales dans le canton de Castelsarrasin, ne va pas passer inaperçu.

Ils ne sont toutefois pas les premiers à franchir le Rubicon dans le département : Michel Cornille, le maire d’Escatalens avec son binôme Jacqueline Tonin sur le canton de Beaumont-de-Lomagne, ont déjà franchi le guet. Investi ce week-end par LR, André Angles l’assure, il s’agit avant tout d’un consensus programmatique. Entretien.

Après le second tour des élections municipales, vous évoquiez vouloir arrêter la politique ?

C’est vrai, j’étais indécis, j’ai des projets personnels que je tiens à mener. Ces derniers ont pris du retard et depuis juin dernier, j’ai pris ma place de chef de file de l’opposition municipale. Mes amis, ma compagne m’ont poussé à y aller, et en toute modestie, je pense qu’au niveau local, j’étais le mieux placé, même si je tiens à passer le flambeau aux jeunes qui m’entourent (Arnaud Blondel et Marie-Claire Caverzan, les suppléants).

Parlez-nous de votre binôme ?

Sabine Beorchia qui a 40 ans, fait partie de cette jeune génération qui se lance en politique pour la première fois. Elle a repris, il y a deux ou trois ans aux Barthes l’exploitation agricole de ses parents tout en continuant son activité de directrice d’un ALAE (accueil périscolaire) à Grenade.

Politiquement, vous situez-vous où désormais ?

Je suis revenu dans le giron de ma famille Les Républicains (LR) où j’ai conservé de nombreuses amitiés et sans au départ avoir le souhait de repartir aux départementales (André Angles a déjà été candidat en 2015, NDLR). Je tiens à souligner que mon binôme et nos suppléants ne sont encartés nulle part.

Venons-en à ce qui va faire parler, votre accord avec le Rassemblement national ?

Ce n’est pas un accord, ni une fusion, c’est un soutien à notre programme dans les grandes lignes… Le maire de Moissac, Romain Lopez nous a rencontrés à plusieurs reprises et nous avons trouvé un modus vivendi. Il nous a laissé carte blanche pour créer nos listes où il n’y a pas de militant RN.

Comment ce soutien est-il venu ?

Ce qui a fait la balance, je pense, c’est le vote contre l’augmentation de la taxe foncière à l’intercommunalité (notre édition du 2 avril dernier) où nous nous sommes retrouvés sur des idées communes pour notre territoire.

La "digue" est bel et bien "rompue" entre LR et le RN comme l’a dit votre patronne Brigitte Barèges ?

Je ne suis pas RN, je ne le serais pas. Je veux être clair là-dessus, je conserve les convictions profondes de ma famille politique. Nous avons avec Romain Lopez des idées qui convergent dans nos programmes, c’est la raison pour laquelle il a décidé de nous faire confiance en ne présentant pas de liste RN comme en 2015 (Rudy Bonnel et Viridiana Soustre s’étaient à l’époque qualifiés pour le second tour avec 30,6 % des voix battant A. Angles qui avait recueilli 22 % des suffrages, NDLR).

Sur quoi vous rejoignez-vous alors ?

Sur la fiscalité, je l’ai dit il ne faut pas continuer à augmenter en cette période où les acteurs économiques auront besoin de nous pour repartir, sur la distribution des aides sociales que gère le conseil départemental. On ne veut pas faire la chasse aux bénéficiaires du RSA, nous souhaitons qu’il y ait plus de contrôles sur ce point et qu’un travailleur modeste ne gagne pas moins qu’un bénéficiaire du RSA.

Il faut soutenir le travail et même si la compétence économique n’est plus du registre du Département, notre canton manque d’audace et d’énergie sur ce point. On ne peut pas dire que Castelsarrasin ait beaucoup de perspectives dans ce domaine.

Ce soutien ne pose donc pas de problème avec votre famille politique ?

Brigitte Barèges est au courant, il n’y a pas eu d’hostilité de sa part d’autant que Romain Lopez ne nous a rien imposé.

Max Lagarrigue

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