Sur Louis Cazottes

Le PETR du Pays Midi-Quercy fait un beau travail autour du patrimoine de ce riche secteur de notre département. Pas d'équivalent dans les autres secteurs du département. Mais pourquoi ne pas saisir l'occasion pour rappeler qu'à la Villa des Peintres, Diego Lara lui rend un hommage permanent ? J-P Damaggio.

Présentation

Les découvertes du jeudi. Aujourd’hui, le service Inventaire du PETR du Pays Midi-Quercy s’intéresse au peintre Louis Cazottes.

Issu d’une famille d’humbles ouvriers tisserands de Montricoux, le jeune Louis, né le 26 octobre 1846, développe très tôt des dons pour le dessin et la peinture. Autodidacte, il réussit à se perfectionner à Paris. Il devient professeur de dessin au collège de Sarlat (24). En 1876, le Sacré-Cœur lui serait apparu ; sa vie en sera bouleversée. Cazottes décide alors de se consacrer uniquement à la peinture religieuse, et fonde à Paray-le-Monial (71), une « école d’art chrétien », destinée à former de jeunes artistes.

Vers 1880, il revient à Montricoux et transfère son établissement dans un bâtiment approprié qu’il fait construire grâce aux dons d’une donatrice anglaise. La vocation de ces « ateliers du Sacré-Cœur » est de former des peintres chrétiens et surtout de décorer des églises. Cazottes va ainsi intervenir dans plusieurs églises de Tarn-et-Garonne : Castelferrus, Caussade, Lafrançaise, Piquecos, Saint-Cirq ou encore la cathédrale de Montauban mais également dans les départements de l’Ariège, du Lot, de la Dordogne, de Saône-et-Loire, etc. Son œuvre est saluée par de grands journaux catholiques nationaux (La croix, L’Express du Midi) et les commandes affluent jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. De nombreux peintres vont faire leurs premiers pas à Montricoux comme Édouard Doumergue-Lagarde (1874-1962) ou encore René Gaillard-Lala (1893-1974).

Le Sacré-Cœur, vaste bâtiment de 600 m2, est pourvu de hautes fenêtres facilitant le parfait éclairage des anciens ateliers. Il abrite aujourd’hui le centre socio-culturel intercommunal restauré en 2008/2010. Entrez et levez les yeux ! Le plafond à caissons conserve les décors de l’artiste. Le principal représente l’offrande de l’atelier au Sacré-Cœur : Apollon sur un cheval ailé, écrase les forces des Ténèbres, alors que des angelots portent la maquette de l’édifice vers le Christ. En observant l’arrière-plan, vous reconnaîtrez Montricoux.

Louis Cazottes, attaché à son village natal, y repose depuis 1934. En 2021, sa tombe a été restaurée par la municipalité.

André Lacombe (1949-2021), historien Montricounais, passionné par la vie de l’artiste, a publié en 2019 l’ouvrage : « Louis Cazottes, cet artiste Montricounais Méconnu ! ».

Contact : inventaire-pmq@orange.fr