Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
19 décembre 2021

Madres paralelas d’Almodovar

almodovar

Le film réussit à traiter de manière marginale une question cruciale, celle des fosses de disparus en Espagne. Je dis de manière marginale car la question n’est évoquée qu’un peu au début et un peu à la fin (quelques minutes au plus) et pourtant elle hante tout le reste du film qui traite de deux femmes enceintes et du rapport à leurs enfants, à leurs parents et à la vie en général.

Comme elle hante l’Espagne autant ceux (et plutôt celles) qui y pensent que ceux qui voudraient oublier.

J’écris celles car les disparus sont le plus souvent des hommes et celles qui en gardent la mémoire, des femmes.

Inévitablement ce film fait penser à celui de Patricio Guzman au sujet de femmes cherchant des restes d’hommes disparus dans le désert d’Atacama.

Dans ce long entretien donné par le cinéaste au journal de gauche Publico (voir en pièce jointe) on croise bien des questions. D’abord celles de l’évolution du cinéaste qui en arrive à cette part clairement politique de son film. Celles de la mémoire. Celles de la maternité.

Le film est superbe à tout point de vue. L’extraordinaire complicité avec les actrices plus géniales les unes que les autres. Il y a un double suspens mais en même temps ce n’est pas le plus important car la question qui court le long de prises de vues magnifiques c’est comment vivre face aux problèmes, comment affronter le présent ? Est-ce la bonne nounou ? Comment je vais trouver du travail ? Vais-je devoir fuir ma mère ? Et surtout des circonstances conduisant au mensonge, comment sortir du mensonge ?

J-P Damaggio

Pedro_Almodovar

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 024 021
Publicité