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Vie de La Brochure
31 janvier 2022

Les janviers de Slimane Azem à Moissac

N'ayant pu participer à la journée d'hommage à Slimane Azem à Moissac je donne le compte-rendu du correspondant de La Dépêche. Jean-Paul Damaggio

Je rappelle la brochure que j'avais réalisée en 2010

 

La Dépêche Publié le 31/01/2022

Il est probablement l’artiste moissagais le plus connu à travers le monde. Né en Kabylie en 1918, Slimane Azem a traversé avec toute sa génération ce cœur de siècle qui vit la planète s’ébranler vers un ordre nouveau. Issu d’un fier peuple berbère de montagne qui aura toujours tenu en respect les occupants arabes puis français, il gagnera dans les années 30 la France de la sidérurgie à Longwy, puis la capitale avant d’être réquisitionné pour le STO en Allemagne.

 À la libération, il commence à interpréter ses chansons derrière le comptoir de son estaminet du XVe arrondissement. Slimane se révèle fin poète, musicien inspiré et merveilleux fabuliste. Son œuvre, sous couvert de légèreté n’en demeure pas moins, encore aujourd’hui, un manifeste pour la cause du peuple kabyle. En 1963, il rejoint son frère aîné qui, ancien parlementaire, s’est reconverti dans l’agriculture à Montaigu-de-Quercy dans le Tarn-et-Garonne, avant de s’installer lui-même dans une petite ferme à la convergence des côtes de Landerose et de Saint-Laurent, sur les hauteurs de Moissac. Il y vivra en harmonie, partageant ses saisons entre les champs et la scène, jusqu’à sa disparition le 28 janvier 1983.

 Son neveu Bruno Azem, qui l’a bien connu à la ferme familiale de Montaigu, commémore, chaque année depuis 2016, sa mémoire le dernier samedi de janvier, à Moissac, avec son association les Amis de Slimane Azem. Ainsi les représentants de la diaspora kabyle venus de tout l’Hexagone (et au-delà), ont pu se rendre ce samedi sur la tombe du poète, où la municipalité était représentée par le maire Romain Lopez et deux de ses adjoints.

 Un projet mémoriel à la ferme où il vécut, inoccupée ?

Le cortège a ensuite gagné le jardin Slimane-Azem, au cœur de périmètre historique de la cité, en présence d’Estelle Hemmami et Marie Cavalié, aujourd’hui élues de l’opposition qui ont œuvré à sa création en 2008 avec l’équipe municipale de l’époque. Un grand moment d’émotion fut la visite de la ferme, inhabitée et en vente aujourd’hui (l’association aimerait y soutenir un projet mémoriel), avant le regroupement au centre culturel Jacques-Delort du quartier Saint-Benoît pour l’exposition, les débats et la musique en fin de soirée. Une journée dense, belle dans sa dignité.

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