A la découverte des trois sœurs Canavaggia

Un compte-rendu peu ordinaire pour trois femmes peu ordinaires....

Par hasard Jean-Paul Damaggio a découvert le lien entre ces trois sœurs extraordinaires et Castelsarrasin. Pour résumer son exposé fait à la réunion de l’ASPC revenons sur les trois questions qui l’ont suivi :

1 – Où ont-elles vécus ?

L’acte de naissance de Jeanne en 1900 à Castelsarrasin permet d’apprendre que le père était procureur de la république et habitait rue de la Justice.

L’acte de naissance de Renée en 1902 permet d’apprendre que le père était devenu président du tribunal et ils habitaient toujours rue de la Justice en fait d’autres indications donnent Place de la Liberté. Disons au tribunal.

Les deux sœurs ont dû aller à l’école primaire du quartier mais pas la sœur aînée, Marie, native de Limoges et dont nous apprendrons par Renée qu’en fait entre 1900 et 1912, pendant le passage de la famille à Castelsarrasin, elle a navigué entre Limoges la ville maternelle et Castelsarrasin, et qu’en conséquence elle n’est jamais allée à l’école !

2 – Les trois sœurs sont-elles restées solidaires ?

Oui, Marie et Renée ont habité ensemble à Paris pendant toute leur vie et Jeanne qui s’est mariée avec le fils du procureur de Castelsarrasin, un héros de la guerre 14-18 dans l’aviation ( !) a dédié son premier roman à sa sœur Marie. Leur solidarité a été totale.

3 – Ont-elles eu une descendance ?

Jeanne marié en 1921 à Nîmes, la nouvelle affectation du père, avec André Laganne, a eu une fille et par là, il existe une descendance visible sur le site internet à la gloire de Jeanne. Et peut-être existe-t-il des descendants du côté de la famille Laganne. Des pistes pour chercher à en savoir plus sur ces trois sœurs.

Mais qu’avaient-elles de si extraordinaire ?

Sans doute grâce à la fortune de la branche maternelle elles purent se livrer à leurs activités intellectuelles sans se soucier de rémunérations :

- Renée est devenue astronome et écrivaine

- Jeanne est devenue peintre à la reconnaissance internationale et romancière (elle n’a oublié ni Moissac ni l’Algérie).

- Marie est devenue une infatigable traductrice de l’italien et de l’anglais et surtout la secrétaire pendant presque 30 ans de l’écrivain controversé Louis-Ferdinand Céline. Leur générosité a permis la publication des 500 lettres de Céline à Marie qui aident à réfléchir de manière originale à la littérature et aux positions de l’auteur de Voyage au bout de la nuit. Les trois sœurs ont partagé une admiration pour Céline sans pour autant partager ses positions politiques puisque Jeanne fut membre du PCF en 1944 et les trois sont liées à la gauche.

Une petite brochure a été distribuée gratuitement pour y retrouver les éléments de l’exposé, dont le contenu se trouve en entier sur le site internet Vie de la Brochure.