André Coyné, Bioule et Vallejo

J’ai depuis 1997 un livre écrit par un Péruvien venu en France en 1973 en quête de témoignages sur Vallejo. Il rencontre Aragon et Alejo Carpentier qui était consul culturel de Cuba à Paris. Il lui avoua sa passion pour Vallejo née d’un livre d’André Coyné. J’avais déjà croisé ce nom et pensant qu’il s’agissait lui aussi d’un écrivain cubain, j’ai décidé d’aller voir Wikipédia.

« André Coyné, né à Bioule le 3 février 1927 et mort le 15 janvier 2015 à Montpellier, est un universitaire, écrivain et traducteur français. Lusophone et hispanophone, spécialiste des auteurs péruviens Vallejo et Moro, il étudie également le surréalisme dans l'œuvre de Emilio Adolfo Westphalen. »

Incroyable : il est né dans ma commune de naissance et je découvre qu’il y est même enterré ! J’ai bien sûr fréquenté le cimetière de Bioule mais sa version protestante et je me rends compte que je ne suis jamais entré dans sa version catholique !

Par quel mystère un petit-fils de paysan de Bioule est-il devenu un écrivain lu par le célèbre Alejo Carpentier et tant d’autres en Amérique latine où il est une référence ?

J’écris un petit-fils mais rien n’est moins sûr !

A ce jour je n’ai pas eue accès à son acte de naissance pas plus qu’à l’acte de mariage de ses parents.

Il existe bien à Bioule, Coyné Louis Albert André, né en 1896 étudiant en philosophie de la classe 1916 donc j’ai pu aller voir les papiers militaires et qui pourrait être le père. Mais sur son acte de naissance il est petit-fils de paysan mais fils d’un tailleur d’habits qui se serait marié seulement en 1958 dans le Morbihan.

Il s'agit du recensement de 1906 où Coyné André apparaît en 85. Le père est noté cafetier et le grand-père propriétaire exploitant. Ce Coyné, sur les papiers militaires, n'a qu'un lieu d'habitation, Paris. Il n'existe aucun recensement sur la commune entre 1926 et 1946 donc impossible d'en savoir plus. 

Si j’avais connu cette histoire peut-être aurais-je pu écrire l’histoire de ce parcours incroyable d’un homme qui par passion pour Vallejo a vécu au Pérou. Mais bon les regrets ne servent à rien. J-P Damaggio