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Vie de La Brochure
11 décembre 2022

L’immigration italienne à Cugnaux

L’association CHAD Cugnaux Hier Aujourd’hui Demain, a publié sur son site internet une belle étude sur l’immigration italienne. Elle s’ouvre sur ce poème de Germaine Miatto-Panisi en l’honneur de son père Oreste Panisi. Elle s’appuie sur les trois incontournables : Monique Rouch, Laure Teulières et Pierre Milza. Pour Cugnaux on constate le même phénomène qu’à Castelsarrasin : 10% d’étrangers en 1926, 14% en 1931 et 17% en 1936. L’étude fait l’impasse sur 1945.

14% de propriétaires / 55% de fermiers métayers / 29,5% d’ouvriers agricoles.

Mais la donnée n’a pas de date or entre 1922 et 1940 la proportion change fortement.

Fait général : « La situation entre 1939 et 1944 ne fut pas toujours facile. Un premier grief fut les contraintes non partagées, les hommes français furent mobilisés et abandonnèrent leurs fermes, alors que les immigrés italiens restaient sur leurs exploitations. La crainte de voir se renouveler la situation de 1914/1918 avec le départ de longue durée des hommes inquiéta fortement. « Toutefois l’élan de loyalisme est net…l’impératif moral de choisir le camp des démocraties va jusqu’à demander la naturalisation pour être sûr de pouvoir s’engager. » C’est le cas de M. Freddi Louis qui sera naturalisé le 9 novembre 1939 avec sa femme et la mention de ses deux filles mineures. (Voir Annexe 2 l’arrêté de naturalisation) »

A aucun moment n’est mentionnée la présence d’amis de Mussolini parmi les Italiens. Ils n’existaient pas ? Il ne vaut mieux pas poser la question ? A suivre. J-P Damaggio

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 L'IMMIGRE

 Au milieu des années trente,

A quitté son Italie indolente,

 A fui la misère,

Pour ne plus voir pleurer sa mère.

A laissé l’empreinte de ses pieds nus,

Dans la boue tendre des rizières

De la vallée du Pô où il a vécu,

Fleuve aux mythiques colères.

O Solé Mio !

Est parti en chantant,

Souvenir éblouissant de la Scala de Milan !

Le ‘’Bel Canto’’ il se rappelle…

Pour lui commence une vie nouvelle.

Par la France, appelé,

 Les terres du Lauragais, il doit défricher.

La Grande Guerre et ses ravages,

Ont décimé les hommes destinés à cet ouvrage.

Abandonnant ses racines et tous les siens,

S’est tourné, seul, vers son autre destin.

A durement travaillé, très souvent épuisé,

Jamais découragé.

Puis, a pleuré sa sœur, ses frères,

Et sa très chère mère.

A la fois chêne et roseau,

Il savait plier,

Sans "jamais courber le dos"

Fierté d’immigré !

Constant et téméraire,

Dans la tourmente de la nouvelle guerre,

Français il est devenu,

Droiture n’a jamais perdu.

 Au hasard, son destin il a confié.

Sa "bonne étoile" l'a toujours guidé,

Le regard tourné vers le soleil,

Oubliant sueur et nuits sans sommeil.

Le chêne a vieilli,

Le roseau s’est assoupi,

Alors fatigué,

S'est laissé déraciner...

S'en est allé loin d’ici,

Abandonnant sa hargne.

N’a jamais oublié l’Italie,

Et son Emilie-Romagne !

L’immigré devenu français,

Son pays d’accueil, a aimé et respecté.

Son histoire, je l’admire et la vénère

Il était mon père…

Germaine Miatto-Panisi (novembre 2012)

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