Xavier Marchand joue Proust

Avec Marie-France nous ne sommes pas des admirateurs de Proust mais nous connaissons bien le frère de l’acteur qui avec son épouse nous ont fait l’amabilité de nous accueillir la veille de notre arrivée à Avignon. En conséquence c’était une occasion de découvrir le célèbre écrivain et nous ne regrettons pas notre passage au Chien qui Fume.

Xavier Marchand a décidé de faire revivre le Proust de la fin celui du temps retrouvé.

Après s’être éloigné des salons mondains, le narrateur y revient pour une soirée donnée chez le prince de Guermantes. C’est alors qu’il fait le terrible constat du temps qui a passé en voyant toutes ses anciennes connaissances vieillies.

Le critique de la Provence note : «La mise en scène de Xavier Marchand révèle les saveurs du texte, et son incarnation du personnage principal ne tombe pas dans l’écueil de la surinterprétation. Tout en douceur, avec une diction parfaite, il nous fait pénétrer dans cet univers singulier. Il se fond dans le contexte de Proust, tout en gardant la distance nécessaire pour mieux le réinventer. Ainsi les personnages du roman revivent devant nous, tout en faisant prendre conscience au personnage que lui-même a vieilli, comme les autres. »

En fait ce spectacle se révèle une bonne entrée dans la langue de Proust qui nous renvoie à ce constat permanent : nous avons vieilli.

L’introduction des personnages incrustés sur un écran permet de donner un rythme au récit.

Tout est fait en douceur, de la façon de quitter les gants, à la façon de marcher. Toute la subtilité est rendue pas des signes imperceptibles mais si parlants. Une irojie permanenrte. Un effort très courageux.

J-P Damaggio

P.S. J'avais évoqué Proust en évoquant Jeanne Canavaggia