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Vie de La Brochure
2 février 2024

Dulaut à Judtih Cladel

Dulaut à Judith

Pour continur sur Dulaut je voulais retrouver une conférence de lui mais je tombe sur cette lettre à Judith... ce  qui me renvoie à Judith Cladel. C'est parfait. JPD

Montauban

 Mademoiselle

 Une affaire urgente m’appelle à Paris le 16 juillet prochain. Je descendrai comme toujours à l’Hôtel Bellechasse et j’aurai l’honneur de me présenter chez vous le lendemain 17 dans la matinée.

Je vous apportai probablement un exemplaire de ma conférence et je pense que nous pourrons, plus aisément que la première fois de nous entretenir de ce qui nous tient à cœur tous deux.

Ne croyez-vous pas que le meilleur moyen de faire connaître votre illustre père, ce serait de publier un recueil de ses œuvres. On le fait pour nos grands écrivains – voir les collections admirables chez Didier et chez Hattier – Votre père mérite un pareil honneur. Une publication de ses œuvres complètes, il n’y faut pas songer, la publication d’une seule, fut ce les Va-nu-pieds, ne me parait pas suffisante, et cependant il faut se décider.

Rien n’a plus contribué à faire oublier Cladel, si j’en crois les Montalbanais, que la rareté de ses œuvres qui sont introuvables. Tous ceux à qui j’ai parlé de mon dessein, l’ont approuvé ; il en sera de même des Montalbanais de Paris.

Il faut étudier et publier cette œuvre admirable en suivant la chronologie et en montrant ainsi les progrès accomplis sans oublier la biographie dont Cladel lui-même fournira amplement la matière.

Réfléchissez au projet que j’ai l’honneur de vous soumettre et si vous l’agréez, vous me direz ce que vous vous proposez de faire pour le faire aboutir. Il faudra, d’abord, sans doute, l’autorisation des éditeurs de Cladel à moins que ses œuvres ne soient tombées dans le domaine public, ou que l’éditeur de Cladel ne veuille se charger de la publication du recueil.

Je crois que nous trouverons facilement des souscripteurs. A bientôt Mademoiselle, je me fais une joie de vous revoir dans votre studio. Croyez à mes sentiments les plus sympathiques. H.Dulaut professeur de lettres au Lycée Ingres de Montauban

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