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Vie de La Brochure
19 janvier 2016

Retour sur Cheb Hasni

 

Cheb Hasni . C'est Pas La Peine

 

Voici un article du journal L'Indépendant de Perpignan où quinze après l'assassinat, la veuve demande toujours des explications.

Le 29 septembre 1994[1], le chanteur de raï Cheb Hasni était assassiné de deux balles dans la tête lors d'une visite à Oran[2]. Résident français, domicilié à Perpignan au moment des faits, époux d'une ressortissante française, Cheb Hasni, Hasni Chakroun de son vrai nom, était l'étoile montante du raï et trouvait son public en France autant qu'en Algérie, il se produisait d'ailleurs régulièrement dans notre ville. Quelques jours après sa mort le GIA, le Groupe islamiste armé, revendiquait l'attentat dans son bulletin clandestin El Ansar, 'l'exécution' du dirigeant de club de football de Bordj Menail, Ali Tahanouti, était, elle aussi, revendiquée. Le tract signé Ryad B, stipulait que le chanteur était aux yeux du GIA «un ennemi de dieu qui propageait le mal dans le pays». Il faut évidemment se remettre dans ce contexte historique trouble. Le FIS, avait vu sa victoire électorale invalidée par l'État et les attentats endeuillaient chaque semaine le pays. Ses membres estimaient alors que le Raï, représentant la joie de vivre et la fête pour ses fans, était le symbole d'une culture dévoyée. D'autant plus dans un pays qui comptait encore beaucoup d'illettrés, et où la tradition orale avait une importance prépondérante.

Sans réponse des présidences algérienne et française

Ne voyant aucune avancée de l'enquête, la veuve de Cheb Hasni écrivait en novembre 2009 au président de la République algérienne pour lui exprimer son insatisfaction. En l'absence de réponse elle écrivait alors à la présidence de la France. Toujours sans recevoir de réponse. Après avoir rassemblé tous les documents nécessaires à un dépôt de plainte en France, l'épouse de Cheb Hasni a donc déposé une plainte contre X devant le procureur de Perpignan par l'intermédiaire de son avocat, Me Gérard Deplanque. «Ma cliente avait voulu déposer une plainte en Algérie, explique l'avocat, mais le silence lui avait été conseillé pour sa propre sécurité et celle de sa famille, elle avait d'ailleurs reçu des menaces anonymes. Alors, actuellement, je cherche à savoir si une enquête préliminaire a été faite après l'assassinat, par qui et comment.» Une enquête qui, dix-huit ans après les faits sera évidemment très difficile à mener[3].



[1] L'année suivante, le 15 février 1995, ce sera au tour du producteur de raï Rachid Baba Ahmed d'être assassiné dans le même contexte.

 

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