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Vie de La Brochure
23 juin 2020

Retour sur Mathieu Jouy

15 mars 1915

Mathieu Jouy a donné lieu à un beau livre de l'ASPC qui n'oublie pas de mentionner cet article de La Petite Gironde du 15 mars 1915. A le croiser, je le redonne ici puisqu'il joua un grand rôle pour produire la notoriété de ce soldat car c'était vrai hier aussi, les médias peuvent faire ou défaire la grandeur d'un homme.

Le livre répond à toutes les quesions qui font la suite de la carrière de ce personnage natif de Castelsarrasin. JPD

La photo est celle du journal.

 

Mathieu Jouy

Mathieu Jouy né le 31 mars 1891 Castelsarrasin, est orphelin. Il a été élevé par son oncle et a été incorporé en 1911 dans l'infanterie coloniale. Son régiment était parmi les troupes d'occupation du Maroc au moment de la déclaration de la guerre.

Rappelé sur la métropole avec ses camarades il a toujours fait admirablement son devoir.

Le 28 août, à Bertancourt, sous les rafales de shrapnells, il a transporté à l'arrière, sur ses robustes épaules, son sergent grièvement blessé.

Le 1er septembre, il occupait une tranchée au Châtelet avec soixante-cinq «marsouins». De midi à six heures du soir, cette poignée de braves arrêta les Allemands et resta inébranlable en dépit de l’impétuosité des attaques. L’ennemi, après avoir subi de fortes pertes, fut obligé de tourner la position et les Français durent se replier.

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Jouy craignant d'être fait prisonnier, ne suivit pas ses camarades. Il sauta hors de la tranchée, traversa le ballast d'une voie terrée voisine et avant de rejoindre son régiment fut atteint d'une balle au genou gauche.

Se traînant dans un champ d'avoine, il échappa à la poursuite des ennemis et, après un premier pansement, fut évacué sur Reims, où il resta quatre jours. A ce moment le bombardement de la ville recommençait, si bien que Jouy tut transporté à Chaumont, où il acheva rapidement sa convalescence. La balle, encastrée dans l'os ne put être extraite, toutefois notre brave réussit à se faire renvoyer sur le front.

C’est encore son plus vif désir. Il trouve Bordeaux très hospitalier, il apprécie le dévouement maternel de ses infirmières, mais il lui tarde de repartir. L’inactivité lui pèse, comme lui pesait le calme forcé des tranchées boueuses. Il n'a qu'une crainte, c'est que les «copains» tentent le grand coup sans l'attendre, car il ne considère pas sa tache comme terminée,

Le photographe a opéré. Jouy dégrafe pieusement de sa capote élimée sa médaille du Maroc.

Nous sommes persuadés qu'ayant peu il pourra orner sa poitrine d'un autre ruban celui-là jaune et vert, qu’il a si noblement gagné. R. H.

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