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Vie de La Brochure
14 juillet 2020

Le vote des françaises en 1925

L'Humanité 8 avril 1925

Je tombe pas hasard sur cet article sur le droit de vote des femmes. D'un côté il est sans intérêt puisque de toute façon la Chambre n'a pas le pouvoir de décider, qui revient au Sénat, et nous savons qu'il refusera toujours le moindre droit de vote pour les femmes.

D'autre côté il vaut son pesant d'or pour suivre les manoeuvres des radicaux contre le droit en question. A quel âge ? Pour quelles élections ? Avec quel diplôme ? Effarant ! J-P Damaggio

L’Humanité 8 avril 1925, Le vote des femmes

Après une brève suspension, M. Emile Borelreprend ses manœuvres d'obstruction : il demande qu'on traite séparément des élections cantonales et municipales La Chambre décide de passer à la discussion des articles.

M Emile Borel dépose sur l'article 1 un amendement qui rendrait les femmes éligibles, mais qui leur refuserait d'être électrices. Ce texte déciderait de plus que les femmes peuvent être candidates à tous les examens et nommées à tous les emplois (armée excepté). L'amendement est repoussé par 389 voix contre 182.

La Chambre décide (art. 1) que les femmes auront le droit de vote pour les élections municipales. Le radical Berthod demande qu'il leur soit refusé pour les élections cantonales. Il est battu par 378 voix. contre 200.

L'amendement Garchery-Baroux

Notre ami Baroux défend un amendement Garchery qui fixe à 21 ans (au lieu de 25), l'âge à partir duquel les femmes seront électrices. Ce texte est adopté. Le radical Escoulent demande que le vote féminin soit ajourné jusqu'après la réforme du mode d'élection du Sénat. Il est battu. Le radical Pinard demande que le certificat d'études soit exigé des femmes pour qu'elles deviennent électrices. M. Emile, Borel dépose ensuite l'amendement suivant :  Il ne pourra être fait obstacle, sous aucune forme, par le mari d'une femme mariée à aucun dans actes nécessaires soit l'accomplissement d'un mandat électif, soit à la propagande en vue de la candidature Une fonction élective. »

La disposition demandée est repoussée par 270 voix contre 257, après pointage et l'amendement est voté. L'ensemble du projet est voté par 350 voix contre 183.

 Nouvelle trahison socialiste

M Flandin demande que la Chambre décide que la loi sera promulguée d'urgence dans les trois jours après sa ratification définitive. On voit les socialistes qui s'étaient donné le luxe de voter la loi, cracher leur âme, en votant contre l'urgence. C'est dire que ces messieurs veulent le bluff électoral du suffrage des femmes mais refusent pratiquement aux femmes le droit de voter.

 L'urgence est repoussée par 297 voix contre 247.

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