Raymond Matayron en 1938

Pour poursuivre l'info publié voici peu, je ne sais plus si j'avais donné cet article de Raymond Matayron. Je  ne le retrouve pas en chrerchant sur le moteur de recherche. JPD.

Le peuple 12 juillet 38

A MONTAUBAN

Une grande manifestation contre la guerre

A rappel du syndicat du bâtiment, les travailleurs manuels et intellectuels se sont rendus par centaines à la Maison du Peuple, le vendredi 8 juillet pour écouter les camarades Allamelle, secrétaire de l'U.D.; Matayron, secrétaire régional du bâtiment ; Escuderos, délégué de la Fédération d'Espagne, et Nocnudié, secrétaire fédéral.

Allamelle apporte le salut de l'U.D. et remercie le syndicat et la Fédération du bâtiment d'avoir organisé dans tout le pays des manifestations semblables, et fait connaître les efforts de solidarité faits par l'U.D. en faveur du peuple espagnol.

Matayron rappelle avec émotion la présence à ce meeting des femmes et des jeunes filles espagnoles, et fait connaître dans quelles conditions physiques elles sont arrivées dans notre ville, après avoir franchi la montagne pour fuir la mitraille du fascisme international abandonnant ainsi les leurs qui défendent de l'autre côté des Pyrénées la liberté et l'indépendance du peuple espagnol.

Escuderos, délégué espagnol, retrace d'une façon émouvante les crimes du fascisme : il dit que Franco a pu organiser la rébellion contre le Front populaire espagnol grâce aux faiblesses de ce gouvernement qui n'avait pas fait passer le souffle républicain dans les administrations.

Il exprime toute la gratitude des travailleurs d'Espagne aux travailleurs de France pour leur solidarité envers le peuple d'Espagne et conseille aux travailleurs de France de maintenir leur unité, car elle a été indispensable au peuple espagnol.

Nocaudié fait connaître les efforts considérables faits par la Fédération du bâtiment. Plusieurs centaines de mille francs ont été dépensés pour acheter des équipements aux ouvriers espagnols qui travaillent à la construction des fortifications. Il reste beaucoup à faire. 45.000 de ces travailleurs sont en partie dépourvus de chaussures. La Fédération syndicale internationale du bâtiment et du bois a pris l'engagement solennel de leur fournir les équipements nécessaires. Une somme de 18.000.000 de francs est indispensable. Cela représente 14 francs pour chaque adhérent à l'Internationale du bâtiment.

En terminant l'orateur fait appel à tous pour maintenir leur union, et pense que les partis politiques prolétariens doivent s'inspirer de l'exemple de l'unité syndicale et des résultats obtenus pour s'orienter vers l'unité totale, condition indispensable pour réaliser la victoire finale contre le fascisme et la guerre. —

R. MATAYRON.