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Vie de La Brochure
29 octobre 2021

Botticelli face à Savonarole

Une expo parisienne permet de saisir Botticelli (1445-1510) à travers sa trajectoire et donc celle de son siècle italien.

L’histoire est toujours linéaire avec les jours qui s’ajoutent aux jours mais aussi cyclique avec des répétitions d’où mon image de la spirale pour la désigner. Après les nudités chères à Botticelli, viendra le retour du puritanisme cher à Savonarole (1452-1498).

L’histoire du dominicain est bien connue. Pendu et brûlé, ses sermons et ses règles de prédicateur fondamentaliste imposèrent des évolutions à l’art de Botticelli et à l’art en général. Les fondamentalismes religieux prennent souvent l’art échappant à leur pouvoir en grippe.

Quand Botticelli peint en1492 Le couronnement de la vierge, les qualités techniques de son art sont toujours les mêmes mais les seins nus disparaissent.

L’exposition dans le Musée Jacquemart-André n’est pas énorme mais sa modestie en fait la richesse, car on perçoit sur la durée, l’importance de ce moment florentin, alors que Botticelli dans le Musées des offices à Florence c’est un moment certes magnifique, mais la naissance de Vénus, fait perdre de vue la globalité de l’heure à savoir la grande lutte répétée à travers les siècles entre l’universalisme des humanistes et les variétés de la puissance religieuse. A cette époque là l’affrontement pouvait se tenir dans une ville, il est devenu planétaire. En notre siècle le basculement s’est fait entre 1968 (l’universalisme de 1968 et non sa seule version française) et 1989 (la révolte religieuse iranienne comme forme d’un fondamentalisme général car pas seulement religieux). J-P Damaggio

 

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