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Vie de La Brochure
11 mars 2022

Lucien Andrieu face à Judith Cladel

expo Lucien Andrieu

Voici une belle trouvaille de Mme Beaudufe à l’INAH, la présentation par Judith Cladel d’un catalogue de Lucien Andrieu qu’elle m’a autorisée à reprendre (inutile de rappeler sur ce blog la passion que Judith avait pour la commune de Bruniquel) :

« Des montagnes à la noble charpente, le coude d'un fleuve, des rues de village, des bouquets d'arbres tout frissonnants de la vie dans l’atmosphère vivante, le ciel et ses profondeurs de lumière, tel  sont les “ motifs ” que peint et de dessine Lucien Andrieu, avec un savant amour de tout ce que touche son regard. Des «motifs » mais non pas des « sujets ». Et pour lui, tous sont beaux, y compris ceux que leur humilité a fait dédaigner jusqu’ici : la route doublée du sentier des piétons, qui s’enfonce dans l’horizon, le bas-fond marécageux où les saules tremblent la fièvre la fondrière labourée d’ornières qu’emplit la brume du soir.

Il ne fait pas poser la nature, il la prend des yeux, comme nous la prenons, dans l'imprévu et l’émotion de la surprise en arrivant, soudain, au pied d’un mont, à l’angle d’un pont, à l’entrée tournante d’un bourg. Il la voit comme la voyaient les artistes du Moyen-âge, par les plans.  Il ne la traduit jamais par des effets de face, mais par les profils : d’où la puissance de construction de ses tableaux et de ses dessins et leur saisissante nouveauté.

L’étude soutenue contrairement au préjugé, développe la sensibilité chez l’artiste sincère. Doué de cette force et de cette fraîcheur intacte, Lucien Andrieu parvient, jeune encore, à l'art des simplifications ; il obtient l'essentiel : il exprime dans sa vigueur de caractère la terre somptueuse, la terre rouge de fer, éclatante de la verdure des chênes, sous l’incandescence du ciel, de son pays natal le Quercy. Il puise dans le terroir toutes les qualités de sa peinture. Ses œuvres sont des actes de foi. Nulle ne l’est plus que l’admirable vue de l’église de Saint-Maffre, riche, profonde, lumineuse comme un vitrail du XIIIe siècle : remontant aux vraies traditions de l’art français, Lucien Andrieu se réclame des Gothiques. Judith CLADEL »

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