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Vie de La Brochure
12 août 2022

La gauche et ses victoires

La gauche célèbre ses victoires pour mieux effacer ses défaites.

1830 pour effacer 1832

1848 pour effacer 1851

1905 pour effacer 1906

1936 pour effacer 1937.

1945 pour effacer 1947.

1968 n’aura rien à effacer…

Et 1981 encore moins.

C’est vrai les victoires ne purent être totalement effacées.

1851 garda le suffrage universel.

1906 garda la moitié de la loi de 1905.

1937 ne put effacer les congés payés et 1947 la Sécurité sociale.

Sauf que les victoires de la gauche, en tant que victoires du peuple, auraient dues être définitives. C’est d’ailleurs ce qui inquiéta toujours les forces dominantes pourtant elles eurent leur revanche et c’est le sujet qui m’a toujours marqué.

Je suis de la génération née à la politique avec la campagne de 1965 de François Mitterrand celui qui fit de de Gaulle l’auteur du coup d’état permanent, mieux que le prince-président en 1851 !

Je n’ai étudié 1848 que pour comprendre 1851 alors que logiquement j’aurais dû faire l’inverse !

Bref pourquoi la gauche qui s’appuie sur le nombre faisant peuple, n’a jamais su garder le pouvoir contre les minorités qui forment le pouvoir, y compris avec le suffrage universel même masculin !

Bien sûr, je connais la réponse : les forces dominantes sont minoritaires en nombre mais majoritaires en moyens !

Oui mais les dites forces, vu leur statut minoritaire, ont besoin du pouvoir donc quand elles le perdent c’est un coup terrible dont elles ne devraient pas pouvoir se relever ?

Elles savent manœuvrer suivant un principe universel : diviser pour régner.

La gauche est donc responsable de son échec car elle n’arrive pas, une fois au pouvoir, à garder l’unité du peuple, ni son unité à elle. Pourquoi ? Parce que le pouvoir corrompt et les forces dominantes expertes en corruption résistent mieux aux effets du pouvoir ?

Je pense plutôt que la gauche refusant d’analyser ses propres échecs, s’enferme dans des illusions qui font la joie de ses adversaires.

Mais pourquoi ce refus ? C’est un paradoxe : plus l’échec est cuisant et plus la gauche se sent malade à affronter l’échec en question !

Quel est le communiste qui a analysé profondément l’effondrement de l’URSS ? Cet effort on le laisse aux adversaires de l’URSS à qui il n’est pas question d’apporter des arguments ! Analyser un échec du point de vue de la gauche n’est pas apporter des arguments aux adversaires de la gauche mais c’est la laisser dans ses erreurs. J-P Damaggio

 

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