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Vie de La Brochure
4 décembre 2022

Je suis né un jour où Dieu était malade

vallejo césar

Vallejo_Je_suis_né_un_jour

Je suis né un jour où Dieu était malade… peut-être ai-je déjà mis ce poème sur le blog ? Dans mes archives j’en ai au moins la copie en version française et espagnole. De toute façon aujourd’hui ce n’est plus le poème que j’ai lu hier. A présent, je mesure mieux qu’après sa publication, l’homme qui l’a écrit, ne sera plus jamais le même ! Plus jamais ! Il termine son premier livre de poèmes publié en 1919 par ce titre étrange qui pour une traductrice devient Espergnèse et pour l’autre Vepergenèse. Dans les deux cas mon correcteur d’orthographe souligne en rouge.

Je suis né un jour où Dieu était malade… et ce ne fut pas la pire situation car ensuite, oui ensuite, Dieu va l’oublier ou même les deux vont s’oublier l’un l’autre car le poète va subir un emprisonnement terrible d’où il ne sortira que grâce à l’acharnement d’un ami. Et le mot acharnement est mince face à la réalité de son acharnement. Dès le premier poème il annonce qu’il a reçu des coups comme la haine de Dieu qui ensuite devient un humain qui va mal. Ramener Dieu au rang des humains pour que le poète je range parmi les dieux ?

Je suis né un jour où Dieu était malade… et personne ne sait rien du décembre de ce janvier, de ce décembre de la fin, d’un janvier qui l’a vu naître, avec le résultat que l’on connaît. Et si un frère a déjà connu son décembre, que peut-il à présent, le poète, faire de sa vie. Passer la frontière des lisières aux Lisières, de la minuscule à la majuscule ? César Vallejo délaisse les coupables et les victimes pour guérir tous les jours. Qu’importe le malin qui a causé une telle naissance sous un si mauvais jour !

Je suis né un jour où Dieu était malade… Après il ne sera plus le même ! Jamais plus ! Pourtant il restera poète ! Ailleurs et le même ! En France et vivant ! Et vingt fois sur le métier il a remis son ouvrage jusqu’en ce décembre qui nous laisse tous ses janviers.

J-P Damaggio

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