Poème de Camille Delthil
Une habituée des conférences de l'ASPC m'avait demandé plusieurs fois si je n'avais pas ce poème de Camille Delthil. Je l'avais lu et même peut-être publié quelque part mais en fait l'autre jour elle l'a retrouvé dans les archives familliales et me l'a donné en m'expliquant les conditions concrètes de sa rédaction. D'où le titre que je lui ai donné. J-P Damaggio.
Poésie autobiographique
Quand je ne serai plus, tu viendras sur ma tombe
M’apporter un bouquet de roses que j’aimais
Tu viendras un dimanche à l’heure où le jour tombe
Tandis qu’il plane encore sur les derniers sommets
Tu viendras souriante avec la robe claire
Dont s’enivrait jadis le regard de mes yeux ;
Et dans l’endroit bénis où je dors solitaire
Tu laisseras tomber quelques Aves pieux
Puis tu m’appelleras d’un accent doux et tendre
Et mes esprits subtils éveillés à ta voix
Vers toi s’envoleront, comme pour se suspendre
A tes lèvres en fleur, une dernière fois.
C’est que vois-tu l’amour est d’essence immortelle,
Il survit au trépas et partout épandu
On en retrouve encore une errante parcelle
Quand on pourrait la croire à tout jamais perdu !
Camille Delthil