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Vie de La Brochure
29 juin 2023

Léon Lemartin(1883-1911) un aviateur natif de Dunes

léon lemartin

Léon Lemartin(1883-1911) un aviateur natif de Dunes mort dans son avion. Ce personnage est assez exceptionnel. Sur l'acte denaissanxce il est appelé Piere-Augustin. Voici l’article qui raconte sa mort. J-P Damaggio

J'ai déjà évoqué ce personnage : ICI.

 

Midi Socialiste 20 juin 1911

Comment s’est tué Lemartin ? C’est à sept heures trente-deux, exactement, que le départ fut donné au monoplan 64 que dirigeait l’aviateur Lemartin. L’appareil s’éleva normalement; mais son vol était un peu lent et on voyait qu’il éprouvait une difficulté à prendre de la

naissance Pierre Lemartin

hauteur. Lemartin arriva à la hauteur du petit bouquet d’arbres qui, à deux cents mètres environ, fait face au poteau d’arrivée du champ de courses. Lemartin était tout près et volait à une hauteur de vingt-cinq mètres environ. C’est dire avec quelle facilité on pouvait des tribunes suivre ses mouvements. Au bouquet d’arbres, Lemartin parut vouloir atterrir; l’appareil vira sur la droite, le moteur cessa de battre et alors haletants, figés d’angoisse, les spectateurs virent ceci. Le monoplan se dirigeait sur les arbres en droite ligne; il aurait, croyons-nous, pu les franchir, mais on vit Lemartin faire un mouvement, et le monoplan vira de nouveau brusquement encore à droite, piqua du nez, tomba verticalement et se renversa recouvrant l'aviateur. L’essence du réservoir crevé gicla à droite et à gauche comme une buée. Pendant quelques secondes on regarda l’appareil retourné les roues en l’air, allongé sur le terrain. Rien ne bougeait. Alors des spectateurs accoururent; le premier arrivé releva la queue de l’appareil et la laissa retomber en faisant un geste d’effroi. D'autres survinrent, des soldats, des cavaliers des curieux. Une ambulance militaire précédée du major Nicard, du 28éme régiment de dragons sortit du pesage et galopa vers le monoplan. L’appareil fut retourné et on aperçut Lemartin courbé en deux, la tête ensanglantée, soutenue par le siège de son appareil. Il était attaché à la selle; on le délia, on brisa le fuselage dans lequel il était enchevêtré et le major Nicard l’étendit sur une civière, apportée du pesage. Des infirmiers de la section de Charenton, de la Société française, apportèrent une boîte de secours. D’autres ambulanciers accoururent. Le docteur Nicard coupa les vêtements de Lemartin, qui était inanimé et respirait faiblement. Le major constata rapidement une double fracture de la jambe droite, une ecchymose sous-conjonctivale dénotant une fracture probable du crâne, des plaies contuses du front, du nez et des oreilles. On fit au blessé dix piqûres de morphine et d’huile camphrée mais le malheureux ne put reprendre connaissance.

Le pauvre garçon fut placé dans une ambulance automobile qui l’emporta à l’hôpital Saint-Antoine. Là, Lemartin fut examiné par le docteur Ricard, qui lui donna ses soins, mais la science de l’émdnent chirurgien devait rester impuissante. A dix heures, Lemartin, qu’on n’avait pu ranimer, rendait le dernier soupir.

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