Michel Veyres : écrits
Michel Veyres s’est toujours plus souciés des autres que de lui-même. Il a donc pendant des années présenté les livres des autres sur Les Nouvelles du Tarn-et-Garonne et laissé ses propres écrits dans les tiroirs (à ce titre il figure au moins dix fois sur ce blog). Son épouse a décidé avec l’aide de Claudine de les rassembler dans un livre pour la famille et les amis. Avec grand plaisir, j’ai fait l’intermédiaire avec l’imprimeur. Avec Michel on a pu être d’accord ou pas d’accord, mais j’ai toujours eu un grand respect pour son action. Pour des raisons syndicales je l’ai croisé dès 1972 et on a partagé longtemps les mêmes préoccupations. Par mes fonctions d’instituteur remplaçant les instits en formation continue, je l’ai aussi croisé dans les écoles. Plus particulièrement à l’Ecole des Chaumes où il a été longtemps directeur. Se trouvant en zone d’éducation prioritaire les enseignants de cette école bénéficiaient chaque année d’une semaine de formation, un élément parmi d’autres de soutien (en matière d'effectifs réduits par exemple). J’ai toujours pensé que des études de bilan auraient dû être faites pour savoir si les moyens supplémentaires de telles écoles avaient aidé à la scolarisation des enfants.
Ceci étant avec Michel Veyres on s’est retrouvé surtout sur le terrain de l’écriture. Et tout d’abord l’écriture syndicale dans les journaux d’Unité et Action. Mais Michel était aussi poète et en quelques occasions il publiait ou lisait ses poèmes.
Est-ce sa générosité qui le rendit indulgent à mon égard quand je lui ai présenté mes écrits ? En fait, je ne l’ai su que plus tard, il était un admirateur de Léon Cladel et sans avoir eu l’occasion de me le dire, il a dû être heureux du travail que j’avais réalisé pour défendre cet auteur en 1990 (sur la photo nous sommes ensemble pour défendre Cladel). A ce moment là je n’étais plus au parti communiste auquel, avec son épouse ils restent fidèles. J’ai même participé à la construction d’un mouvement politique, vu par certains, comme une opération contre le PCF (ce qui me valut quelques insultes). Bref, je suis heureux d’avoir apporté ma pierre à la publication de ces deux livres. Les écrits de Michel (surtout des poésies et un hommage à Aragon) et une étude sur le cas Bayssade. Ils sont entre les mains de Marie-Jo que je félicite pour cette initiative. J-P Damaggio