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Vie de La Brochure
10 août 2015

Pas de Pérou sans Vargas Llosa

le héros discret

 

Le célèbre chantre du libéralisme est toujours à l'œuvre.

Aujourd'hui dans le journal de gauche La Republica sa chronique concerne le milliardaire Donal Trump "un personnage ridicule qui ne sait que faire de son temps", un milliardaire qu'il différencie des bons comme Bill Gates et Warren Buffet.

Le candidat à l'investiture du parti républicain vient d'insulter la communauté hispanique "una chusma infecte de voleurs et de violeurs". Comme Jeb Bush est marié avec une Mexicaine il s'est permis de le critiquer.

Le combat anti-raciste est une constante des actions de Vargas Llosa. Avec quel argument ? Les Hispaniques comme tant d'autres ont fait les USA car les USA donnent à chacun la chance (l'opportunité dit-on à présent) de pouvoir réussir.

Mais bon, le but de cette chronique c'est un clin d'œil au dernier roman de Vargas Llosa qui, comme l'indique la présentation de la traduction par Gallimard, ramène l'écrivain dans son pays… à Piura là où séjourne en ce moment Rosendo Li, la ville du Pérou que je connais le mieux. Aussi je vais me plonger dans ce roman. A suivre. Jean-Paul Damaggio

 

Le héros discret

[El Héroe Discreto]

Trad. de l'espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès

Collection Du monde entier, Gallimard

Parution : 21-05-2015

Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus éloignées dans l’espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d’une société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit également se développer la corruption, la cupidité et le crime. À Piura, Felícito Yanaqué, patron d’une entreprise de transports, est l’objet de chantage et d’intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu’énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d’homme du peuple qui s’est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national. À Lima, Ismael, patron d’une riche compagnie d’assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l’homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d’une aura héroïque. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s’amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu’il mène avec brio et dont le résultat final est une œuvre drôle, corrosive et magistralement écrite. Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l’univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.

 

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