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Vie de La Brochure
6 juin 2016

Documentaire sur la Colombie

Le cinéma s’appelle Ochoymedio. Rue Valladolid à Quito. Un des deux qui participe à un festival du documentaire (qui va continuer à Guayaquil). Deux salles autour d’une « caféteria » qui sert une soupe superbe. Un public jeune. Le bâtiment est très coloré. Le film de ce samedi 28 mai est un documentaire d’un auteur allemand Jens Schange né en 1971. Pour parler d’une mine en Colombie, la mine de charbon dite la plus grande du monde. L’entreprise est allemande, Glencore, avec des capitaux divers. Face à la mine une communauté Wayuu dont le territoire devient nécessaire au développement de la mine.

Le film documentaire raconte les négociations pour déplacer cette communauté vers un autre lieu choisi par la Compagnie pour le plus grand bonheur de la tribu aux revenus agricoles.

Les responsables de la communauté pointent les dangers de ce déplacement tout en se montrant compréhensifs. La plus grosse inquiétude concerne l’accès à l’eau. On peut avoir des millions mais si on n’a pas d’eau on n’est rien dit un indigène. Le négociateur de la Compagnie aurait pu dire la même chose pour la Compagnie elle-même : sans eau l’extraction et le traitement du charbon est impossible. Quant aux employés sans eau que deviendrait leur golf par exemple ?

L’histoire est celle classique du pot de terre contre le pot de fer.

Et les images sont là pour parler autant que les personnages.

Le cinéaste produit un documentaire de 97 minutes en 2015 qui ressemble presque à un film de fiction.

Le suspens : le traité négocié sera-t-il signé ? le traité signé sera-t-il respecté ?

Les personnages sont filmés comme s’ils étaient des acteurs : leur regard, leur mimique, leur costume, leur histoire, leur différence.

Ceci étant le spectateur devine dès le début ce qui va se passer : le chef de la communauté est allé voir celui d’un village déplacé auparavant. On découvre un investissement considérable «moderne » avec ce constat : « ce n’est pas la vie ». Un immense kiosque à musique dit bien tout le décalage entre la culture de ces tribus et celle que la Compagnie veut leur proposer.

Mais le film montre plus qu’il ne juge : nous ne sommes pas face à des indigènes en dehors du monde et qui souhaitent y rester et nous ne sommes pas face à une entreprise décidée à user de la violence que lui donne son pouvoir. Une face du monde. J-P D.

P.S. Finalement l'Equateur a obtenu un match nul historique face à l'équipe de foot du Brésil.

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