Il est interdit d'interdire
Mon feuilleton sur les interdits heureux de l'Etat n'avait qu'une fonction, dénoncer en conclusion ce mot d'ordre ridicule de 1968 qui continue d'avoir des adeptes y compris parmi mes amis : il est interdit d'interdire. Il est présenté comme l'utopie finale quand les hommes seront devenus raisonnables et vivront d'amour au point de ne faire que le bien, mais qu'est-ce que le bien ? Il n'y aurait plus de criminels, de voleurs, d'excès de vitesse, d'exploiteurs d'enfants etc.
L'homme est-il bon mais perverti par la société qui est le mal ? La psychologie a ses mérites et la politique aussi.
Comment afficher comme INTERDIT, le fait d'interdire ?
Un tel objectif peut s'analyser socialement : il est le produit d'hommes se considérant au-dessus du lot ! Une loi sur le divorce ? Mais non, il suffit de dialoguer et on finit par s'entendre. C'est la loi qui casse tout car à cause d'elle aucun effort n'est fait pour dialoguer ! Etrange, dès la mise en place de cette loi par l'Etat de 1793, des femmes plus que des hommes se sont précipitées pour obtenir le divorce !
Socialement, tout est depuis toujours, rapport de forces, et si ce rapport est destiné à évoluer, il n'est pas destiné à disparaître y compris dans le meilleur des mondes possibles qui serait alors un enfer !
Si l'utopie est de rêver à un monde parfait, je refuse l'utopie car la perfection est le pire des dangers.
Si l'utopie consiste à rêver un monde où chacun est doté de moyens pacifiques pour se défendre alors je veux bien travailler dans ce sens. J-P Damaggio