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Vie de La Brochure
31 mars 2017

Valls, le non évènement

Pourquoi passer une heure à écrire, sur un non-événement ? Parce qu'il faudrait croire que c'est un événement !

Franchement, qui ne savait pas que Valls appellerait à voter Macron ? Combien de fois ai-je entendu cette rengaine ? Pour le moment combien de dirigeants du PS participent activement, depuis des mois, à la campagne de Macron, sans la moindre exclusion à l'horizon ? Je pense bien sûr au maire de Lyon. Ils ne disent pas seulement qu'ils votent Macron, mais ils font la campagne de Macron ! Donc, après les élections, tout le monde se retrouve au PS et chacun fait le bilan.

En 1969, c'était la SFIO et après l'échec (5%), ce fut la fin annoncée de ce parti d'autant que le PCF avait fait un score majeur (21%).

De Gaulle a dû se pincer le nez quand il a laissé la place à Poher qui était exactement le contraire de ce qu'il appelait la politique. Mais voilà, avec la rédaction de la constitution de 1958, il avait ridiculisé le Sénat, et en compensation, il a offert au président de l'institution la responsabilité de remplacer le président si nécessaire. Donc Poher, président par intérim, va devenir un candidat consistant. Style troisième voie. Le PS n'a pas vu arriver l'événement. Le PS pris en trenaille par le style "troisième voie" et la gauche radicale s'effondre toujours. Au fil de la campagne son score a fondu au bénéfice de Poher. Sur ce point nous sommes un peu dans la même situation. Le style "troisième voie" a toujours eu ses héros :Lecanuet, Poher, Balladur, Bayrou, Macron. Si la droite ne marginalise pas la troisième voie, le PS en fait les frais !

Et la dispute a continué en 1969 : le PS a appelé à voter Poher et le PCF a dit, Pompidou-Poher, blanc bonnet et bonnet blanc. Que va-t-il se passer en 2017 pour le second tour ? Hamon va appeler à voter Macron. Mélenchon indique que les membres de France insoumise vont décider. Dans le cas des Régionales PACA le Parti de gauche a refusé de donner une consigne de vote pour le second tour entre Le Pen-Estrosi.

Finalement, en 1969, la SFIO a pris une baffe, mais à l'élection suivante (suite à Epinay) c'est le dirigeant n°1 du PS qui est devenu le candidat unique de la gauche ! Il y a eu ensuite l'ère Mitterrand qui a pu tenir la Boutique.

En 2007, Ségolène Royal a été maltraité par les éléphants et tous les commentateurs ont annoncé l'implosion du PS : d'un côté Désir d'avenir devenant un parti et de l'autre le PS. Combien d'amis m'ont expliqué que c'était la fin du PS ! Ségolène a décidé de laisser Désir d'avenir pour prendre la tête du PS. On sait le résultat. A l'élection suivante c'est le candidat du PS qui est devenu président !

Les problèmes ne sont pas seulement ceux du PS français : c'est pareil pour le PSOE, le PS allemand, le PD en Italie, autant de partis qui sont au bord du suicide mais qui restent là. Podemos avait cru lui aussi à la mot du PSOE.

 Valls est un non-événement. Hamon joue sur la corde raide : d'un côté il s'insurge comme s'il avait besoin de Valls, de l'autre il ne supporte pas Valls et sa politique ! Il avait le droit de se réjouir car Valls qui se prend encore pour quelqu'un, croit qu'il va aider Macron à battre Le Pen alors qu'il plombe un peu sa candidature ! C'est Fillon qui se frotte les mains en espérant pouvoir réduire Macron à Hollande

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