Le point sur les gilets jaunes
En Tarn-et-Garonne les gilets jaunes sont toujours actifs. Hier des gilets jaunes qui veulent reconstruire une cabane à Montauban, une réunion à Moissac, bientôt la réunion à Castelsarrasin et samedi la manif qui va partir d’Aussonne.
Mais la grande question est celle du 16 mars. J’avais lu un appel à réoccuper les ronds-points mais impossible de le retrouver sur facebook. A la place un appel largement relayé pour une grande manif à Paris.
Depuis le début je m’interroge sur qui et comment est lancé un tel appel. Je me demande si ceux qui le relaient vont donner suite.
Il est facile de comprendre qu’entre un appel à aller tous à Paris ou à occuper les ronds-points il y a là deux stratégies radicalement opposées. Depuis le début les stratégies sont contradictoires sauf que pendant longtemps ces contradictions n’ont pas empêché des convergences. Quand le mouvement s’affaiblit, le besoin de cohérence devient plus décisif.
Et la contradiction est poussée encore plus loin quand on lit les deux appels ! Pour ma part j’appartiens, bien avant l’arrivée des gilets jaunes, aux actions locales plus qu’à la manif de Paris.
On vérifie avec cette question que les gilets jaunes sont plus le reflet de l’ensemble de la société, que l’expression d’une contre-société.
L’idée de la grande manif parisienne est classique dans les luttes sociales, de la manif pour tous aux rendez-vous syndicaux. Ma première grande manif a été un voyage à Paris pour soutenir Angela Davis en 1971.
Une des révélations des gilets jaunes a permis de faire événement par les actions locales. Mais oubliant cette réalité, les habitudes semblent reprendre le dessus.
A suivre. J-P Damaggio