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Vie de La Brochure
16 septembre 2019

Clémence Royer, première traductrice de Darwin (1)

monument clémence royer

Sur_Clémence_Royer

Mon long voyage au pays de Judith Cladel me permet de rapporter pour ce blog quelques portraits de femmes qui complètent ceux que j’avais tracés pour mon livre, 101 femmes du monde.

A l’approche de son centenaire en avril 1930 Lucien Descaves indique dans Le Petit provençal : «Il serait à souhaiter que l’on profitât du centenaire de cette femme illustre pour lui ériger dans le parc Montsouris le monument qui est prêt depuis vingt ans ».

La Statue de Clémence Royer de Godet Henri (1863-1937) avait en effet été exposée au Salon des Artistes Français en 1912. Un comité s’est battu pour l’installer devant le Collège de France mais sans succès. Il en fut de même pour la statue de Louise Michel qui dort je ne sais où.

Ceci étant, surprise, La Revue des Deux Mondes de 1930 consacre à Clémence Royer un article conséquent signé : Harlor, une amie de Judith Cladel, qui sera le prochain portrait du blog.

 Je retiens aujourd’hui un article de 1935 publié dans Ouest-Eclair qui commence par cette introduction de la Rédaction :

« Ce mois-ci, aura lieu le congrès de l'Association Nantaise auquel prendra part la société Clémence Royer qui s'est donné pour mission d'honorer la mémoire et de faire connaitre l’œuvre de notre illustre concitoyenne. En prévision de cet événement, nous avons pensé que nos lecteurs s'intéresseraient à une étude succincte de la vie et des idées de Clémence Royer (N. D. L. R.) »

 En effet, même dans sa ville natale, la savante était déjà oubliée.

Voici la conclusion de l’article de Paul Ladmirault :

« On s'étonne de voir cette savante prôner la lecture de l'Essai sur les mœurs, de Voltaire, quand on songe que Renan peu suspect de «réaction», qualifiait cet Essai «d'exégèse de la polissonnerie ayant tué pour un siècle l'érudition en France». De même elle demande la diffusion scolaire de l'Histoire splendide mais tendancieuse de Michelet.

Il semble que Clémence Royer, malgré sa science extraordinaire, se soit laissée gagner par la passion irréligieuse, sous l'influence de ses malheurs et de sa disgrâce finale. Elle mourut entourée d'un injuste oubli. Son fils René Royer-Duprat disparut la même année (1902) ainsi que tous ses autres héritiers proches : les Létourneau, les Colas ou les Laroche. Et après un demi-siècle, la France garde inutilisées dans le tréfonds de ses archives, les idées souvent fécondes, parfois hasardeuses, toujours ingénieuses, de Clémence Royer. »

Renan qui avait dit de Clémence Royer : «C’est un homme de génie» !

A suivre. J-P Damaggio

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