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Vie de La Brochure
23 septembre 2020

Sénatoriales 82 : La parole à la candidate LR Monique Ferrero

 Le Petit journal continue son travail d'indformation sur les candidats aux sénatoriales. Voici les propos de Monique Ferrero soutenu par la branche LR de Brigiette Barèges qui juge important de rappele : "Engager enfin la construction de la LGV qui permettra de désenclaver nos territoires. Combien d'élus ont l'esprit enclacé sur ce point ? JPD

Article Petit journal

Bonjour, Mme Ferrero, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?

Je suis née en Tarn et Garonne, mes parents étaient agriculteurs à Réalville. L'éducation de mes parents tournait essentiellement autour des valeurs de travail. J'ai fait des études de psychologie en conciliant bénévolat associatif que ce soit dans mon village et plus tard dans le milieu plus artistique (Présidente d'une école de danse durant 13 ans à Saint Antonin Noble Val). Je crois beaucoup à cet engagement associatif, ça a donné beaucoup de sens à ma vie. J'ai démarré ma carrière professionnelle dans le tourisme et après une mission à la chambre d'agriculture chargée de la diversification agricole, j'ai intégré le réseau des « Gîtes de France » en 1993. J'ai été élue Maire de la commune de Monteils en 2001. J'abordais ce dernier comme un nouveau challenge, parallèlement à une vie professionnelle passionnante avec «Gîtes de France », dont j'assume la direction départementale depuis 2009.

Monteils m'a beaucoup donné, surtout en me faisant confiance : 13 années dense, riche de projets tous aboutis, d'initiatives concrétisées. J'ai souhaité transmettre à mes adjoints dont celui des finances, aujourd'hui maire, que le plus important est l'action, celle qui engage et fédère, celle qui vous fait sortir de votre bureau pour proposer, écouter et partager avec vos citoyens une vision de la commune.

J'ai ensuite été élue sur le canton Quercy Rouergue en 2015. Un mandat très différent qui inévitablement me ramène à la commune et à leur Maire avec qui j'entretiens des relations étroites. C'est une vision territoriale avec le nécessaire équilibre entre la ruralité et le périurbain voire l'agglomération.

 Qu'elle a été la motivation de cette candidature ?

Bientôt 19 ans de mandats publics additionnés, un parcours d'expériences acquises, un constat amer d'une fracture territoriale profonde, un malaise démocratique bien installé... : autant de source de réflexions ces dernières années sur l'envie d'agir, redonner du «bon sens» ce qui souvent caractérise les actions des Maires. La ruralité est au cœur de mes préoccupations professionnelles. Je connais ce Tarn et Garonne, divers, inattendu et tellement prometteur. Ma candidature s'inspire de mes mandats et de mon métier, déterminée à faire entendre la voix de la ruralité pour «la Force des Territoires» pour le plein exercice des libertés locales dont le Sénat est constitutionnellement le garant.

 Trouvez vous que les rapports ont changé entre l'Etat dans la gestion des collectivités ?

2019 c'est 16 milliards de dotation en moins pour les communes, c'est l'incitation à la contractualisation avec l'état (les contrats de Cahors qui font suite à la conférence des Territoires) de nature à rendre les maires plus vertueux (comme s'ils ne l'étaient pas!) sinon moins de dotation! C'est totalement contradictoire avec "la libre administration constitutionnelle des collectivités". Tous les mandats que j'ai exercé en plus de celui de Maire, Vice Présidente du SDE, Présidente du CAUE, en lien tous avec les collectivités, avaient pour objectif de faire et ou d’accompagner, soutenir conseiller les communes en cherchant la rationalité, les économies d'échelles. Aujourd'hui les économies de l'Etat se font sur le dos des collectivités et on vient de nommer un haut commissaire au plan avec un budget de 15 millions d'euros et quelques cent collaborateurs !!! on revient dans les années 70 ! A t-on besoin d'un 2ème Premier Ministre pour gérer l'Après COVID 19 entr'autre? Les collectivités votent des budgets à l'équilibre, n'empruntent pas pour leur fonctionnement, quand Efait tout le contraire. Où est l'exemplarité ? Oui les rapports ont changé : on est passé de la bienveillance à la surveillance, de l'accompagnement aux ordres.

 Le Sénat a besoin de sang neuf ?

Qu'entendez vous par «sang neuf» ? Des candidats sans expérience de mandat public ? des candidats se présentant pour la première fois ? Le Sénat a besoin d'élu(e)s motivé(e)s, engagé(e)s avec une vraie connaissance des problématiques que rencontrent les Maires mais aussi les élu(es) dans leur collectivités respectives. Et bien sûr qu'il faut du renouvellement, c'est un principe démocratique républicain.

 Dans quel groupe politique seriez-vous si vous êtes élue ?

Je suis en phase avec les propositions du Sénat pour le plein exercice des libertés locales, travail et rapport initié par le Président GERARD LARCHER, je lui serai d'un total soutien. Je serai dans le groupe « Les Républicains ».

 Comment envisagez-vous le rôle d’un sénateur dans un département comme le Tarn-et-Garonne ?

Le rôle du sénateur, je devrais dire d’une sénatrice (ce serait une première) est celui de la proximité de la détermination et du travail. La confiance qui est donnée par les grands électeurs mérite un retour pour être en phase avec le Territoire. J'ai mené une campagne en vis à vis, très souvent accompagnée par mon suppléant Jean-Pierre VILLENEUVE, Maire de ROQUECOR. Nous voulions donner ce premier signal incontournable, celui d'aller au devant des élu(e)s pour nous connaître, échanger, prendre en compte leur demande et leur souhait. Nous avons pris le temps de l'écoute et du dialogue, moment précieux et fondamental.

 Quels sont les principaux points de votre programme ? Quel message voulez-vous porter ?

Je veux agir pour l'autonomie et la stabilité financière des communes, engager un moratoire de la fiscalité et retrouver un impôt propre à la commune, acter un vrai statut de l'élu local et sanctionner les délits d'agression, d'outrage aux élu(e)s, proposer une évolution de la loi NOTRe notamment pour la représentativité des élus dans les EPCI, défendre une agriculture concurrentielle par des règles sanitaires justes à l'échelle européenne, anticiper le problème de l'eau par des retenues d'eau, lutter contre la désertification médicale par l'implantation régulée des médecins généralistes, soutenir tous les corps opérationnels pour la défense des biens et des personnes, conforter les politiques de la ville et agir sur un bouclier rural d'investissement.

 La ruralité semble au cœur de cette campagne, quelles réponses pouvez-vous y apporter ?

La ruralité identifie nos territoires. Je pense que c'est un équilibre à trouver entre campagne et villes. Ne pas tout ramener à la ville et abandonner les espaces ruraux. Valoriser la ruralité c'est sauvegarder notre culture de ce savoir vivre de ce savoir faire différent, et préserver nos atouts, notre potentiel touristique comme un enjeu économique. l'État doit être un facilitateur et donner des leviers pour que la France des Territoires retrouve sa dignité sa pertinence. Il ne faut pas plus d'Etat mais mieux d'Etat. Franchir un palier décisif qui consacrerait la reconnaissance des libertés locales et restaurer la confiance. S'engager sur un travail de proximité par des conférences cantonales pour l'écoute, la concertation. Se donner la capacité à légiférer et de faire entendre « la petite République dans la grande République ».

 Ce sont les maires qui votent. Ancienne maire de Monteils vous savez » que la fonction a beaucoup changé, notamment avec la création des intercommunalités. Quel regard portez-vous sur cela ?

J’étais vice-présidente de l’intercommunalité, j’en connais parfaitement le fonctionnement. La structure des intercommunalités a évolué par la loi NOTRe. Fusion, absorption ont souvent été la règle sous l'autorité des préfets. Les Maires qui n'ont pas eu de libre arbitre se sentent lésés, perdant de leur action et de leur potentiel fiscal, et parfois des citoyens sont acerbes devant une fiscalité croissante. Il faut donner de la flexibilité et de la souplesse. La république ne pourra prospérer qu'avec des communes libérées du joug budgétaire pouvant ainsi affirmer leur choix et leur souhait. L'intercommunalité voulait agir sur la mutualisation. Mais dans cet objectif on a perdu le principe de subsidiarité. C'est un des pouvoir à redonner aux communes. En fait c'est retrouver l'esprit originel de l'intercommunalité.

 Doit-on redonner du pouvoir aux maires ?

Sans aucun doute. Les maires ont perdu leur libre arbitre par la contrainte budgétaire et la répartition des compétences. Redonner la clause de compétence générale aux communes c'est reconnaître leur capacité à agir, leur pertinence, leurs investissements, premiers leviers de l'économie locale et solidaire.

 Directrice départementale «Gîtes de France », vous avez dû faire face au confinement et à l'épidémie. Pensez-vous que les bonnes initiatives ont été prises ?

Le confinement nous a été imposé. Notre force vient de notre capacité à nous adapter quelque soit la situation, ceci depuis presque 70 ans. De ce fait nous sommes une organisation en perpétuel mouvement ; s’adapter à la technologie et aux événements ne sont pas incompatibles avec une forme de succès. Nous avons participé toutes les semaines au Comité filière tourisme présidé par J. B LEMOYNE. Notre protocole sanitaire a été validé et fait l'objet d'une réelle appropriation par nos adhérents. Nous avons scrupuleusement respecté les gestes barrières et consignes données. 50 % de nouveaux clients pour juillet et août et des appels pour adhérer au label sans précédent. La saison fut courte mais intense.

 Vous allez à la rencontre des maires. Qu'est-ce qui ressort de vos discussions ? Quels sont les sujets qui les préoccupent ?

Les Maires portent l'écharpe aux couleurs de la République. Ils ont été élu(e)s et assument une mission de devoir. Ils souhaitent qu'on les respecte qu'on leur fasse confiance dans leur gestion et revendiquent le libre arbitre constitutionnel (article 72). Ils veulent de la stabilité budgétaire. Ils veulent faire et non qu'on leur limite leur champ d'actions. Ils ont toutes et tous été là pour affronter cette crise sanitaire, pour répondre aux besoins de la population. Les féliciter sans aucun doute, les encourager certainement mais surtout ne pas leur retirer les moyens !

 Peut-on dire que le département est coupé en deux, entre ceux qui profitent de la proximité des grands pôles urbains et les autres?

La particularité du Tarn et Garonne tient à sa diversité. La métropolisation toulousaine, son explosion démographique, une urbanisation poussée au sud, une forme de désertification au nord, des paysages différents etc.. On connaît bien cette spécificité dans le tourisme. C'est un équilibre sensible et aussi fragile entre deux entités qu'on ne doit jamais opposer mais rendre complémentaires. Je proposerai un bouclier rural : 1 € investi dans la ville 1€ investi dans la campagne pour des investissements différents mais nécessaires. Consacrer les zones de revitalisation rurale et proposer pour toute installation d'entreprise dans ce cadre une exonération de l'IS durant 3 ans. Engager enfin la construction de la LGV qui permettra de désenclaver nos territoires.

 Pour conclure, que diriez-vous de votre candidature?

Ma candidature est une proposition différente, moderne, d'une femme à parole libre et respectueuse, engagée, soucieuse et concernée par notre avenir, celui de la France, celui de nos Territoires, de nos communes. Mon action sera convergente selon les 3 C : concertation, confiance, cohésion. Pour la force des Territoires, avec exigence et détermination. Nous avons pris avec mon suppléant rendez-vous avec toutes les communes du Tarn et Garonne, ce fut notre exigence ce sera celle de demain.

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