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Vie de La Brochure
25 septembre 2020

Ma position face à LFI

Elections départementales et régionales oblige, par sa machine électonique LFI appelle à s'engager pour les élections régionales et départementales. Pour l'Occitanie une réunion a eu lieu dans l'Aude et a donné lieu au lancement d'un appel à signer. La stratégie ce n'est pas des listes LFI mais des listes Fédération populaire.

Pour éviter tout malentendu, j'ai envoyé ce mot à Guilhem Serieys qui a été désigné comme correspondant régional du comité électoral de LFI. Je l'ai souvent soutenu sur ce blog :

Dès 2015 avec un appel précédent  (le relire est amusant), pour le soutenir en 2020, pour le soutenir en 2019, pour le soutenir en 2018 etc.

Comme toujours ce que j'explique là peut prêter à confusion.  J'écris à propos "de la politique d'union pour le second tour" ce qui signifie bien que pour le premier tour je suis d'accord avec l'idée d'une liste style fédération populaire. Mais je me souviens des Motivé-e-s à Toulouse et de tant d'autre cas où, le soir du premier tour, il faut discuter pour éventuellement fusionner avec une autre liste, et sans rien dire avant, on termine des campagnes par des guerres internes. Je connais la réponse : on fait en fonction des résultats. Cette réponse ne me convient pas. 

Ceci étant mon observation ne porte pas sur ce point et pour l'expliquer je donne l'exemple des Verts. Je ne soutiens en rien la politique des Verts puis d'EELV, mais leur forme technique de fonctionner. Pour le dire autrement, LFI a une bonne politique (à discuter bien sûr) et une absence d'organisation technique tandis que les Verts ont une organisation technique et une mauvaise politique (à mes yeux). Peut-être un jour arrivera-t-on à articuler les deux. Pourquoi suis-je pessimiste pour l'avenir de LFI ? Parce que Mélenchon ne fera pas le score de la dernière fois et qu'ensuite aux législatives, vu qu'il faut arriver à la deuxième place pour se faire élire, ça sera difficile. Et la cause de l'échec se trouvera dans la forme d'organisation mise en place depuis six ans, ce qui n'intéresse en rien les grands médias qui comme toujours, au lieu d'éclairer l'actualité, cherche seulement à la tirer à leur avantage. Ils aimeraient fabriquer la candidate PS Annie Hidalgo ou le candidat LR Xavier Bertrand. Mais je m'éloigne de mon sujet.

J-P Damaggio 

 

Cher Guilhem Serieys,

 Depuis les années 1980 je me passionne pour les questions régionales et ce fut le cas avec l’arrivée de Carole Delga à la tête de «l’Occitanie». Je découvre que tu es devenu notre correspondant régional au Comité électoral et que tu appelles à signer un appel pour une fédération populaire, en conformité avec les directives des têtes creuses de la direction de LFI. Pourquoi je ne peux signer ?

A la naissance de LFI, vu l’élection législative, un appel a été lancé pour créer des assemblées de circonscription. J’ai participé à celle de mon secteur où j’ai découvert une créativité, une inventivité, un esprit d’initiative qui a contribué à un beau résultat le soir de l’élection. Sauf que voilà, les têtes creuses de la direction ont décrété : point de salut en dehors des groupes d’action. Les assemblées législatives n’étaient là que pour des raisons électoralistes. On est passé à des trucs plus fumeux les uns que les autres si bien qu’en Tarn-et-Garonne aucun groupe d’action n’est actif !

Je connais la critique : vouloir une instance départementale ou régionale c’est la «vieille politique» des «vieux partis». Donc en tant qu’élu régional tu n’avais aucun moyen pour t’appuyer sur une structure pouvant aider, en apportant ses remarques et en se faisant le relais de l’action des élus. Inversement, je pense que si les Verts ont pu traverser trente ans d’histoire c’est grâce à leur structure régionale.

L’appel pour la fédération populaire s’inscrit dans cette stratégie électoraliste (ou plutôt dans cette tactique) qui fait qu’un fossé existe entre les belles choses promises, et les moyens de les mettre en œuvre. Une fédération dont personne ne sait comment elle va fonctionner, avec quel argent, pour quelle pérennité. Une structure électoraliste pour les six mois qui viennent avant de créer peut-être une fédération populaire nationale pour les présidentielles.

Sauf que nous en revenons à la vieille politique qui clôture l’appel en affichant l’ambition de la rendre majoritaire. Je sais que même des candidats qui savent qu’ils feront 2% aux sénatoriales font comme s’ils pouvaient gagner, alors qu’il est honorable de présenter une candidature de témoignage. Vu le mode de scrutin des régionales si la fédération arrive à 10% c’est déjà bien (je n’oublie pas le 6% aux Européennes) donc il faut évoquer la politique d’union pour le second tour d’autant que certains vont en appeler au slogan ridicule, tout sauf le FN-RN, un parti qui a fait 33% au premier tour la dernière fois.

Si j’ai pris la peine de ces quelques mots c’est que je reste un soutien de LFI (je ne peux pas dire membre vu que ça n’existe pas) mais un soutien très critique qui, par respect pour ton action salutaire, en est resté à des propos modérés.

Donc bon courage pour cette campagne dont je me propose de rester un spectateur actif. Salutations classiques. J-P Damaggio

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