La famille Canavaggia

J’ai déjà évoqué cette famille

1 : La famille canavaggia suite

2 La famille canavaggia premier article

 Un personne vient de me mettre un message alors j’ai relancé un peu la question.

Notes sur la famille Canavaggia (suite)

Sur La Dépêche du Midi

M. Canavaggia nommé procureur de la République à Castelsarrasin 21 avril 1899. M. Canavaggia est nommé répétiteur à Saint Marcellin 20 octobre 1906. M. Canavaggia est indiqué commissaire de police à Hyères 9 avril 1934

 La Dépêche 3 décembre 1935

La Fille du Colonel chez Gallimard

Roman, par Richard ALDINGTON Traduit de l'anglais

Par Marie CANAVAGGIA

Vingt-six ans, intelligence rudimentaire et visage ingrat, bon cœur et beau corps également en peine, élevée selon des vues qui tendaient à faire d'elle « la jeune fille comme il faut » d'avant-guerre, Georgina Smithers est certes la fille accomplie d'un officier supérieur de Sa Majesté britannique, mais elle est bien mal armée pour la vie.

Elle s'efforce, pauvre Georgie ! de concilier l'idéal conventionnel qu'on lui a inculqué — qu'elle ne songe pas plus à discuter qu'un bon soldat la discipline — avec les sourdes exigences de sa nature de fille saine en mal de vivre. Elle ne soupçonne pas qu'il est des accommodements avec l'idéal de vertu qu'affiche sa classe. Elle essaie de contenter et son monde et elle-même et ses efforts mettent en relief l'hypocrisie, la lâcheté, la sottise d'une société qui danse sur l'air que lui siffle sir Horace gros profiteur de guerre anobli.

Avec quelle tendre malice Richard Aldington, le jeune auteur déjà si fameux de «Mort d'un Héros», met en scène son héroïne! Avec quelle verve féroce et subtile il campe autour d'elle les personnages du colonel et de la colonelle, du clergyman et de la potinière de province, du jeune pionnier de l'Empire britannique, du propre à rien bien né et de l'intellectuel !

Une histoire aussi mordante que pathétique, dont l'intérêt rebondit sans faute à tous les tournants et qui amusera et intéressera d'autant plus le lecteur français que la traduction - tous les critiques se sont accordés pour le dire — est tellement « fidèle à l'esprit et à la lettre »... « qu'on se croirait vraiment en face d'une œuvre originale, la correspondance entre l'humour britannique et l'ironie française étant si parfaite qu'on ne peut s'empêcher de sourire, voire de rire » à maintes des saillies qui parsèment ce roman.

Les lecteurs qui connaissent les autres traductions de Marie Canavaggia, de Carnaval (Compton Mackensie), à Né en Exil (George Gissing), du Retour au Pays Natal (Thomas Hardy), à La Renarde (Mary Webb), ne seront pas surpris par pareils jugements et saisiront avec plaisir cette nouvelle occasion de constater qu'on peut dire traduttrice sans entendre tradittrice!

 Les Nouvelles d’Alger

M. Canavaggia est indiqué commissaire de police à Alger de 1905 (venant d’Oran) à 1923. Beaucoup de références sur ce journal.

M. Canavaggia est noté reçu en licence de droit 3 ème année 25 juin 1904

 CONCERT CANAVAGGIA Nous sommes heureux d’annoncer d'ores et déjà le concert que donnera, le lundi 25 mai, salle des Beaux-arts, la toute jeune et talentueuse pianiste Odette Canavaggia- Ce récital, donné par invitations, obtiendra comme toujours un véritable succès, 23 mai

 L’Algérie française en lien avec cette publication de mariage Jean Laganne lieutenant aviateur à Moissac et Jeanne Canavaggia (Nîmes 3 octobre 1921) en lien avec cet article 1925.

 (voilà un commentaire sur un livre que j'ai déjà évoqué)

13 décembre 1946 «Nous les Elus» (éditions grasset) L’Algérie française

Madame Laganne s'est adonnée à l'art divin de la peinture et en consomme la pratique avec la piété d'un sacerdoce. Son talent des plus remarquables où se réunissent et se confondent la sûreté des couleurs, l'aisance du pinceau et la facture personnelle, son talent, dis-je, il nous a été donné de l'admirer à Paris, Galerie Carmine, à une exposition de ses œuvres. Est-il besoin d'ajouter qu'un succès de très bon aloi se plut à consacrer les dons heureux de Mme Laganne.

Mais ce peintre qu'entoure l'estime des Algérois, joue encore d'une autre corde vibrante de son arc. Sous le nom de J. B. Canavaggia, elle vient d'offrir à la pensée du public et à la sensibilité de son cœur, un roman « Nous les Elus », les témoins. Les scènes se déroulent dans le cadre de notre Ville d'Alger si fertile en mystères, en actes de richesses, en spectacles de pauvretés et où se croisent et s'affrontent comme dans une symphonie inachevée, la lyre des bonheurs et la sombre gamme des malheurs.

Ce nouveau livre traite, avec maîtrise, un sujet à la fois dramatique et social. C'est l'histoire accidentée de cette lutte sournoise contre la disette et la maladie, que soutiennent chaque jour, hélas, ces familles sur lesquelles un sort cruel semble s'acharner.

L'auteur a su traduire à grands traits rudes l'âpre bataille pour le pain quotidien et aussi cette incertitude du lendemain que « Nous les Elus » nous n'avons pas connues lors de notre jeunesse. J.B. Canavaggia a analysé, très simplement mais avec beaucoup de réalité, tout ce que le petit Manuel, héros de ce roman, ressent d'amertume, de dégoût ou d'espoir. Le faisceau des sentiments de cet enfant livré à lui-même, dans un milieu où le vice trouve des proies faciles, son travail, ses aspirations en devenant un homme, tout cela nous le vivons au fur et à mesure que les pages s'ajoutent aux pages, telle la marche à l'étoile ou au but d'un pèlerinage.

Si maigre tout, ce livre, comme presque tous ceux d'aujourd'hui, laisse apercevoir quelques imperfections échappées au jaillissement spontané de l'esprit des épisodes, il n'en n'est pas moins vrai que l'auteur a su, par le choix réfléchi du sujet, lever un coin du voile qu'entoure la vie intime et douloureuse d'une famille comme il y en a tant actuellement. Un souffle d'émotion l'anime profondément. Le cadre en est aussi beau, car c'est Alger.J. C.