LFI et les départementales

Mon obsession en politique est connue : éviter l’arbre qui cache la forêt. Peut-être est-elle générale ? D’où ma passion pour la démocratie qui, par le moment électoral, permet de vivre en forêt. L’URSS s’est effondrée car avec des résultats électoraux à 90%, tout devenait invisible.

Avec la présidentielle de 2017 LFI et LREM furent la nouveauté surprenante (notons tout de même que sans le MODEM LREM n’était rien !). Oui mais après, pour LFI ? Il fallait bien participer aux Européennes, ce fut l’échec. Les Sénatoriales ? Décision de ne pas y participer. Et les municipales : le flou total. Il restait les Régionales et les Départementales.

Les Régionales : à géométrie variable. Et les départementales ? C’est l’heure de vérité ! Et dans mon département c’est la quasi nullité ! Certains s’en réjouissent mais moi ça m’attriste profondément. On me citera l’Ariège ou la Haute-Garonne où il y a de nombreux candidats et candidates. Mais voilà, c’est l’arbre qui cache la forêt ! LFI Ariège a été présent aux sénatoriales et le résultat fut celui du petit Parti de Gauche de l’élection précédente. Comme la liste LFI aux municipales de Paris a fait le score précédent du petit Parti de Gauche.

Si j’aime tant étudier la vie politique à partir du cas du Tarn-et-Garonne c’est qu’on y est au cœur de la forêt. Quand j’ai vu les gilets jaunes présents à Castelsarrasin j’en ai déduit aussitôt que le phénomène était profond et national. Quand j’ai découvert que dans ma circonscription LFI faisait mieux que la moyenne nationale aux législatives, j’ai compris que le phénomène était profond et national. Oui mais après ?

Inutile d’attendre les résultats des départementales, la publication du nom des candidats donne les réponses qui confirment mon analyse publiée dans le livre : LFI voix de la base. Dans mon département, pour les élections régionales, dans l’alliance LFI-NPA, le NPA avait droit à trois candidats sur  la liste mais vu l’absence de candidats LFI ils ont eu droit à quatre !

LFI a été conçu pour l’élection présidentielle et en 2017 l’effet de surprise a été bénéfique, mais la vie politique, même si les médias voudraient que ça soit le cas, ne se limite pas à cette élection phare.

Et nous le vérifions, LREM est dans le même cas et même pire vu que ce parti a été gagnant !

Au risque de choquer (mais ce n’est pas mon but) je rappelle que le FN-RN est ma boussole. Ce parti dès 1984 a été marqué par la culture du chef (comme LFI-LREM) sauf qu’à cette époque là, les médias n’avaient pas le même poids, en conséquence ce parti s’est efforcé d’être présent aux départementales. Il n’a jamais cessé cet effort, et même en Tarn-et-Garonne, il a été très vite présent partout. Il a pu s’incruster pendant que LFI et LREM s’effilochaient. Il est aujourd'hui le seul à couvrir tout le territoire !

Sur le marché à Castelsarrasin, quatre militants du NPA distribuaient pour la liste LFI-NPA et à la question : mais où sont les militants de LFI ? Absents ! N'est-ce pas bizarre ?

Or le NPA avec des militants dévoués, une structure ancienne et solide n’a jamais pu peser politiquement et n’est donc pas la solution. Le PCF est dans le même cas : militants dévoués, structure solide sauf qu’il arriva à ce parti de peser politiquement. Les Européennes l’ont démontré : ce n’est pas LFI ou le PS ou je ne sais quoi d’autre, qui a fait de l’ombre au NPA ou au PCF puisque l’effondrement du PS comme de LFI à présent, ne leur apporte rien ! Quand va-t-on enfin éviter l’arbre qui cache la forêt ? Avec le retour de la présidentielle ? Je n’ai plus envie de rire ; J-P Damaggio