Nouvel hôpital de Montauban ?

Avec La Dépêche c’est toujours deux poids, deux mesures !

Quand le premier ministre annonce quelques milliards pour la LGV c’est là une décision solide, une avancée etc.

Quand le premier ministre annonce son soutien au nouvel l’hôpital de Montauban, c’est juste un cadeau prématuré à Astruc. Or quand on lit bien on mesure les contradictions dans le camp Baylet.

Je lis : « Le nouvel hôpital peut très bien être reconstruit sur site. » Est-ce que c’est le souhait de Baylet ?

Valérie Rabault : « en considérant toutes les options, et parmi elles celle d’un maintien de l’hôpital en centre-ville. »

Il y a adonc une différence entre Astruc-Baylet :

-Astruc est clair : il s’active pour un nouvel hôpital. Dans la foulée de l’action de Pierre Mardegan.

-Baylet-Rabault naviguent à vue : on verra afin de ratisser large.

Sauf que comme indiqué dans le camp Baylet, la binôme du PRG de Moissac, Mme Augé est claire : il faut un nouvel hôpital.

J‘ajoute que les mêmes qui veulent bien une gare excentrée pensent garder l’hôpital actuel ! Or, d’une part comment faire des travaux dans un hôpital en fonctionnement ? Et d’autre part : une gare est un moyen de communication et la gare de Bressols  ce n’est pas seulement une gare excentrée mais des milliards pour une nouvelle ligne inutile.

Mais le débat est possible seulement si les données sont sérieuses et publiques. Je reconnais un point juste dans l’article : donner un nom à un hôpital qui reste un projet c’est mettre la charrue avant les boeufs.

 J-P Damaggio

Sur celui construit en 1962

La Dépêche Publié le 01/06/2021 à 18:48

Christian Astruc, président du conseil départemental de Tarn-et-Garonne, candidat à sa succession,  évoque la construction d'un nouvel hôpital à Montauban. Mais les choses sont beaucoup plus complexes, comme nous le révélons.

 La période électorale s’avère propice aux annonces. Surtout pour le président du conseil départemental sortant, Christian Astruc.

Le bilan maigrelet en bandoulière, le chef des Mobilisés, tire ses dernières cartouches. L’annonce, en fin de semaine dernière, tambour battant, du « feu vert de Matignon» pour le nouvel hôpital de Montauban s’avère bien prématurée.

Notre enquête nous autorise à affirmer que l’hôpital neuf n’est pas encore sorti de terre loin de là.

Du côté de Matignon, dans l’entourage du Premier ministre Jean Castex, on confirme que  «le Premier ministre a reçu le président du conseil départemental et lui a confirmé que la construction du nouvel hôpital de Montauban était un des projets prioritaires de la région Occitanie et qu’à ce titre il pourra bénéficier d’un accompagnement financier dans le cadre du plan de relance de l’investissement du Ségur de la Santé. La concrétisation de ce projet implique toutefois un travail technique approfondi avec l’ensemble des acteurs sous l’égide de l’ARS (Agence régionale de santé) en vue d’une validation et de la fixation du montant de l’accompagnement de l’Etat».

«rien n’est acté»

Le Ségur de la Santé a fléché

1, 2 milliards d’euros pour l’investissement en Occitanie dont 678 millions sur les projets, 427 étant consacrés à la restauration des capacités financières d’établissements lourdement endettés, comme le centre hospitalier de Montauban. 131 millions seront consacrés aux «investissements courants ».

Du côté de l’ARS, qui pilote le dossier, l’enthousiasme de Christian Astruc est largement tempéré : «Comme vous le savez, Pierre Ricordeau, Directeur Général de l’ARS, a rencontré les acteurs hospitaliers et les élus lors de son déplacement début mai à Montauban. Parmi les différents sujets sanitaires évoqués, la question du Centre hospitalier de Montauban a bien évidemment été évoquée. L’ARS a rappelé que cet établissement hospitalier s’inscrit bien aujourd’hui parmi les dossiers prioritaires qui seront soutenus en Occitanie dans le cadre du Ségur de la Santé. Cet engagement de principe demande néanmoins à ce stade de nombreux travaux préalables: ces travaux complémentaires portent d’abord sur un projet médical de territoire bâti avec tous les acteurs concernés, puis sur un dossier technique à construire. Ces discussions sont ouvertes et aucune hypothèse n’est exclue à ce stade sur ce dossier».

En clair et malgré les agitations tardives de Christian Astruc, rien n’est acté. Le nouvel hôpital peut très bien être reconstruit sur site.

Ou dans Montauban, voire au sud de la ville (Bressols?) ou au nord (zone Albias-Nègrepelisse?). Mais aujourd’hui, la question se pose : à part arracher une vague promesse verbale au gouvernement qui n’engage en rien, qu’est ce qui a été fait depuis six ans par la majorité ? Rien ou presque. Pas d’étude, ni groupe de travail mais des incantations et des déclarations… Le président du Département en est même déjà à penser à baptiser le nouvel hôpital.

C’est ce que dénonce José Gonzalez, conseiller départemental : « Le président du Département met la charrue avant les bœufs. Rien n’a été fait en six ans, aucune étude, aucune concertation. L’urgence est là».

Le maire de Montauban, Axel de Labriolle, n’avait toujours pas été informé, lundi soir, d’un tel projet.

Bref, rien n’est acté et les amis de Christian Astruc qui se sont jetés sur cette annonce, pourraient en pâtir. Le vieux monde et ses vieilles ficelles sont toujours à la manœuvre…

Valérie Rabault : « une annonce trompeuse »

La députée PS de la première circonscription, candidate aux élections départementales, dans le canton de Caussade, est allée à la source. Valérie Rabault a rencontré Jean Castex aujourd'hui, à Paris : «La période électorale est propice aux annonces trompeuses, estime-t-elle. Cette semaine, c’est l’hôpital de Montauban qui a fait l’objet d’annonces déformées par l’actuel Président du Conseil départemental. Le Premier ministre m’a confirmé n’avoir fait aucune annonce, contrairement à ce qu’a dit l’actuel président du conseil départemental.

Le Premier ministre m’a aussi indiqué qu’il fallait que l’hôpital de Montauban puisse bénéficier de l’argent débloqué dans le cadre du Ségur de la santé : sur ce point, il a totalement raison, et c’est d’ailleurs ce que j’ai indiqué à plusieurs reprises. Pour bénéficier de ce financement, ceci exige comme préalable d’avoir un projet ficelé et abouti, avec un projet médical complet, une évaluation précise des besoins de financement, etc.…. Y parvenir nécessite une concertation avec tous les acteurs concernés : praticiens de l’hôpital, personnels de l’hôpital, partenaires de santé, Etat, élus, usagers, représentants du personnel. Je le demande depuis 2016 ! Je souhaite qu’au lendemain des élections départementales, cette concertation puisse se mettre en place, pour élaborer le meilleur projet, en considérant toutes les options, et parmi elles celle d’un maintien de l’hôpital en centre-ville. La santé est un sujet trop sérieux pour se permettre un tel niveau d’approximation », conclut Valérie Rabault. Laurent Benayoun