Cantons, Intercommunalités, Abstention
J’ai déjà évoqué la question du lien entre abstention et diminution des candidatures.
Il existe une autre source d’abstention : il n’y a aucun lien entre la carte intercommunale et la carte cantonale.
Autrefois les xcantons des villes était une abstration car une part de la commune.
En zone rurale, inversement, le canton était repérable historiquement : le chef-lieu de canton possédait la gendarmerie cantonale, l’école où il fallait se rendre pour passer le certificat d’études et plusieurs autres services comme la perception. En conséquence, souvent, le maire du chef-lieu était le conseiller général.
Le territoire a été bouleversé par des intercommunalités artificielles et des cantons visibles seulement le jour des élections départementales.
Donc voici l’exemple de mon canton qui regroupe :
- Une partie de l’intercommunalité Beaumont-Lavit
- Une partie de l’intercommunalité Castel-Moissac
- Une commune du Grande Montauban
- Une commune de l’intercommunalité Montech, Grisolles, Verdun.
En conséquence quand La Dépêche reproche au maire d’Escatalens d’avoir «obligé sa commune à quitter notre intercommunalité pour rejoindre le Grand Montauban» il s’agit d’un demi-mensonge de plus. Oui cette commune a rejoint le Grand Montauban mais pour quitter quelle intercommunalité ? Pas celle de Beaumont c’est sûr !
Il est devenu facile de raconter n’importe quoi ! Et cette situation favorise l’abstention.
Un discours est bien connu : si les pauvres sont pauvres c’est leur faute.
Et si l’abstentionniste s’abstiennent c’est bien sa faute… JPD