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Vie de La Brochure
25 octobre 2021

Castan Daziron le vouloir d’une ville

débat daziron

Dans le cadre de l’initiative du Carrefour Castan autour du Siège de Montauban, un débat a été lancé sur le vouloir d’une ville selon Félix Castan, à partir d’un exposé en quatre thèmes d’Alain Daziron. Je donne là mon résumé que je vais commenter dans un autre article, en mesurant les limites du genre. Alain Daziron l'a précisé : dans le temps imparti il a été obligé d'être schématique, et moi-même dans cette page j'ai pris le risque de passer à côté de l'essentiel.

1 ) La commune

Dès le départ Daziron met une équivalence entre vouloir d’une ville et vouloir d’une commune et il rappelle ce qu’est, pour lui comme pour Castan, une commune. Un être collectif et donc un être agissant et l’action se fait par l’identité culturelle. Rien à voir avec une vision classique et réductrice de la commune qui en fait seulement une entité municipale. Même si le maire est important, la commune c’est plus que le maire. Inversement l’intercommunalité, le département sont des entités institutionnelles plus que des collectifs concrets. On peut redécouper sans problème une intercommunalité mais pas une commune.

2 ) Donc les modalités de l’action ?

A partir du moment où on élimine les notions creuses et vaseuses de «territoire» chères aux communicants (pendant un temps on disait espace ce qui est encore plus vide) la ville et le village deviennent les creusets de l’action.

Castan réussissait sans dogmatisme à prendre en compte le réel tout en cherchant à s’affranchir des déterminismes. Alain Daziron va insister plusieurs fois pour donner de Castan l’image de quelqu’un accroché au réel, touchant le sol et dialecticien (le passé est dans le futur et le futur dans le passé). Son action concrète l’obligeait à tenir compte du réel avec patience, même quand il lui fallait avaler des couleuvres. Et de cette action, il retient l’autonomie du culturel car c’est le moyen de forger l’identité en tant qu’horizon de tout projet sérieux. Sans horizon l’identité tourne en rond.

 3) L’action dans le village et la ville

A partir de la base, chaque lieu imprime son type d’action.

Au village, l’animation culturelle, rendue possible par l’interconnaissance. Daziron considère que l’esprit de clocher a été dénaturé. Il mérite d’être célébré.

A la ville, d’autres procédés : l’action culturelle qui va reposer sur des lieux, des grandes figures.

Castan rejette l’opposition rural/urbain et bien d’autres lieux communs qui font qu’il hésita avant d’oser l’idée d’identité communale, si peu dans l’air du temps. Il l’a vu avec les mouvements pédagogiques plus porté vers les généralités que vers la prise en compte des particularités.

Seule cette prise en compte permet d’atteindre l’universel.

Il se refuse à prendre la proie pour l’ombre.

Dans ce schéma où placer les quartiers ?

Il montre l’absurdité du projet de la liste Nouveau Monde aux Régionales de 2017 quand il est prétendu que la commune est à l’intercommunalité ce que le quartier est à la ville !

Comme déjà indiqué, la commune est une entité globale, et l’intercommunalité une entité seulement électorale ; la ville une entité globale dont le quartier est une partie. Cette vision est la manifestation de confusions contre lesquelles Castan s’est toujours élevé.

 4 ) Combinatoire des identités pour pluraliser la France

Sur ce point Daziron fait référence à Kepler qui a été en quête d’explications quant au système de gravitation. Castan de son côté, après une expérience parisienne, a cherché comment changer le système de gravitation. Il n’a jamais été contre Paris, victime à sa façon du dit système. Pour lui seuls des réseaux de villes capables de s’organiser avec des étages précis, peut produire un autre type de rotation des «planètes». Pour sortir de la pyramide (du centralisme), les villes moyennes s’unissent avec des relais, grâce aux grandes villes devenues contre-capitales.

 

Dans la discussion pour la partie que j’ai pu suivre j’ai noté trois éléments : oui la commune préexiste à l’institution municipale, oui Montauban a été une ville laboratoire, mais comment une commune peut vivre quand la population est largement renouvelée ? J-P Damaggio

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