Tristesse au Pérou avec Pedro Castillo

Depuis son arrivée au pouvoir le nouveau président de gauche est dans la tourmente. D’abord par ses relations avec le Congrès où il n’a pas la majorité. Dans un premier temps il a pensé pouvoir gouverner contre le Congrès mais il a du réviser cet objectif d’autant que le Congrès a élu une présidente décidée à le faire tomber. Par exemple : dans le projet de Castillo il y avait un projet de changement constitutionnel or le Congrès vient de voter une loi comme quoi tout référendum n’est possible que si son contenu est validé par la majorité absolue du Congrès. Depuis des années la lutte entre l’exécutif et le législatif est le résumé de toute la vie politique du pays.

Dans le même temps des dénonciations de corruption voient le jour un peu partout. Et le sommet vient d’être atteint avec des contrats réalisés avec des entreprises chinoises. Six constructeurs chinois ont obtenus depuis Castillo des contrats d’une valeur de 2176 millions de soles.  Karelim López Arredondo (sur le dessin) a accusé les neveux du président d’avoir bénéficié de pots de vin. Mais les responsables des dites entreprises l’accusent d’être la bénéficiaire de pots de vins d’autres entreprises chinoises !
Le 1^er février le procureur général a dénoncé Castillo pour trafic d’influence et il est aussitôt destitué. On va dire une fois encore que c'est l'opposition d'extrême-droite qui conduit la lutte mais le président lui-même, comme toute la gauche, ne donnerait-elle pas le bâton pour se faire battre ? Et nier cette réalité n'est-ce pas redoubler la volée de bois vert ? Le pérou avait eu un autre président de gauche Ollanta Humala qui avait très vite viré à droite comme tant d'autres ailleurs. J-P Damaggio.