Le jeu dangereux d’Eric Piolle

Il y a bien longtemps Grenoble avec une mairie PSU lança une nouveauté : le retour du tram. A ce moment là le tram faisait ringard et partout il était abandonné mais grâce à la persévérance d’habitants de la ville relayée ensuite par le maire Hubert Dubebout, le tram à pris un nouveau visage.

Eric Piolle sait donc que sa ville est une ville laboratoire et il espère que sa décision concernant les vêtements à la piscine va s’imposer comme s’imposa le tram !

Pire que la décision je considère que son jeu dangereux concerne l’argumentation utilisée.

Des femmes en burkini vont pouvoir cohabiter avec des femmes aux seins nus ! Et pour s’opposer à son but, des membres de sa majorité municipale ont été obligés de voter avec la droite !

Si Eric Piolle était seul à jouer ce jeu dangereux il n’y aurait pas de quoi fouetter un chat avec tout le respect que j’ai pour les chats.

Mettre sur le même plan, au nom de la liberté, une idéologie islamiste et un comportement personnel relève de l’ignorance ou je crois plutôt de la malhonnêteté.

D’ailleurs dans la salle les cris de joie du groupe des islamistes n’ont pas été compensés par les cris de joie des femmes aspirant au droit aux seins nus.

Combien de femmes iront se baigner en burkini ? La question pour leur association, n’est pas d’obtenir un droit à se baigner dans une piscine mais celle de banaliser les injonctions islamistes.

Avec à présent cet inévitable résultat :

-l’extrême-droite se met à crier pour continuer à capter le racisme anti musulman

-des musulmans se radicalisent : les femmes de cette confession se baignant sans burkini seront montrées du doigt comme impudiques et les sondages indiquent que cette population se range aux luttes de leurs extrémistes

-la gauche fait profil bas et laisse à l’extrême-droite la lutte contre l’islamisme qui n’est rien d’autre que le fascisme des temps présents comme j’ai tenté souvent de le rappeler.

Un engrenage catastrophique pour l’histoire de France, je veux dire pour les valeurs de gauche qui ont fait l’histoire de France.

Après l’assassinat des dessinateurs J-L Mélenchon a été invité à s’exprimer devant le cercueil de Charb et tout le monde a été séduit sauf qu’il a refusé de nommer les assassins à savoir des islamistes. Il a préféré dire : «des fanatiques religieux, des crétins sanglants». Non ce n’étaient pas des crétins mais les porteurs d’une stratégie politique qui en France comme dans le monde continue tous les jours à marquer des points. Et quand des personnes issues de la gauche laisse la question l’extrême-droite j’enrage. J-P Damaggio