Mary-Lafon à Lafrançaise

Sympathique rencontre à Lafrançaise organisée par la Compagnie des écrivains à l’Auberge des Trouilles avec des exposés, de la poésie, et le repas soigné. J’ai essayé de faire revivre un aspect des combats de Mary-Lafon qui sont des combats de toujours.

D’ailleurs après moi, en évoquant Perbosc, Norbert Sabatié a rappelé qu’il avait créé des associations traditionistes, le poète ayant repris le mot de Paul de Beaurepaire Froment mot qui n’a eu aucun succès. Or avec l’élection présidentielle nous avons pu entendre ceux qui en traditionnalistes de toujours, célébraient la France d’hier bien souvent rêvée, alors que l’histoire d’hier peut avoir toute sa place, pour que s’invente une France de demain ! Les traditionnistes ont essayé de faire comprendre cette position a des égarés qui croyaient que du passé on peut faire table rase. Je sais ils voulaient dire « faire table rase du passé capitaliste » mais même celui-là il faut le cultiver pour une vraie révolution mais bon… La France doit être considérée comme un pays d'avenir.

Et aussi la question nationale. A célébrer les mérites du Midi de la France, sa «nationalité» propre, faut-il en déduire qu’on défend une idée d’indépendance, alors qu’il s’agit au contraire de faire en sorte que cette originalité méridionale soit un facteur de mutation de la France elle-même. En demandant l'indépendance la Catalogne fait se lever contre elle l'Andalouisie alors que ces deux régions et d'autres, avec leurs originalités, peuvent faire l'Espagne...

Et aussi cette autre question de la place des religions dans l’histoire.

Mais je m’arrête un temps sur ce point plus original encore : la place de la littérature dans l’histoire des nations. Une place en voie de disparition mais qui fut à l’œuvre des origines avec Cervantès en Espagne, Dante en Italie, Rabelais en France, mais aussi Chrétien de Troyes, les Troubadours, Raymond Lulle. Des écrivains souvent contre des religieux ou contre des généraux.

Une petite surprise : quand j’ai parlé du livre Rome Ancienne et Moderne une dame est venue à la fin pour me dire que dans sa jeunesse elle avait présenté ce livre devant un professeur (Dumézil) qui s’étonna qu’elle n’ait pas cherché qui était l’auteur, puisqu’elle en parla tout le long de son exposé au féminin. Et en effet sous le titre nous lisons Mary Lafon. Sans un autre prénom.

Je n'en ai pas fini avec Mary-Lafon. J-P Damaggio